Vendredi 24
août
Le point hebdo de l'investisseur
intro A l'approche de la rentrée, les places financières continuent d'évoluer de manière divergente, l'Europe et l'Asie restant pénalisées par les tensions commerciales contrairement aux Etats-Unis qui se maintiennent à proximité de leurs records historiques. Le secteur automobile européen a nettement pesé sur la tendance alors que les valeurs liées aux matières premières ont largement rebondi.
Indices

Sur la semaine écoulée, une fois n'est pas coutume, Wall-Street a sous-performé, avec les tensions commerciales persistantes et les accusations portées contre le président américain. L'indice S&P500 a inscrit un nouveau record historique en séance (2873 points) et grappille 0.7%, le Nasdaq100 s'adjuge 1.4% et le Dow Jones 0.45%.

En Europe, les gains sont plus significatifs. Le CAC40 enregistre une performance hebdomadaire de 1.7%, le Dax gagne 1.5%, l'Ibex 1.9%, l'Italie 1.6% et le Portugal 0.7%. Le Footsie ferme la marche, avec un gain de 0.3%.

En Asie, le Nikkei a gagné 1.5%, l'indice Shanghai Composite % et le Hang Seng 1.7%.

Evolution des indices suivant les différentes zones géographiques

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Fonds EUROPA ONE

Le fonds Europa One est géré par Commerzbank sur nos conseils exclusifs.

Le fonds a réalisé une performance quasi similaire à celle de son Benchmark sur la semaine, sans actualité notable.
Fonds Europa One
Performances 1 semaine Historique
EUROPA ONE 0.3% 32.65%
STOXX600 NR 0.54% 17.41%
ECART -0.24% 15.24%
Encours sous gestion : 42,0M€
Performances calculées sur la base de la Valeur Liquidative au 23/08 - Source Morningstar
Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures.
Matières premières

En dépit de la robustesse de la production américaine, qui revient sur son niveau record à près de 11 mbj, les cours pétroliers ont progressé sur cette séquence hebdomadaire, les opérateurs plaçant au premier plan les effets des sanctions US à l'encontre de Téhéran. Le prix du WTI gagne du terrain pour se traiter autour de 68.8 USD le baril.

Les métaux précieux se stabilisent, en partie soutenus par la faiblesse du dollar. L'or en profite et s'apprécie de 0,6% à 1195 USD tandis que l'argent revient sur ses niveaux de la semaine dernière à 14.7 USD.

La tendance est aussi à la consolidation du côté des métaux industriels, dernièrement chahutés par les tensions commerciales. Le cuivre reprend ainsi quelques couleurs à 5910 USD la tonne métrique.
A Chicago, les matières premières agricoles ont subi des prises de bénéfices. A ce titre, le blé et le maïs lâchent du terrain pour se négocier respectivement à près de 520 et 345 cents le boisseau.
Marchés actions

Plastic Omnium

Jalonnée d'innovations, d'investissements et de succès à l'international, l'histoire de Plastic Omnium débute il y a 72 ans. Elle fut marquée par une croissance continue qui s'est accélérée lors de ces vingt dernières années. Le groupe a quintuplé son chiffre d'affaires depuis 2000, grâce à des acquisitions ciblées qui renforcent son offre, et élargit son portefeuille clients (82 marques de véhicules). La dernière en date, HBPO (leader mondial des « modules bloc-avant de carrosserie ») se situe en Allemagne, avec une intégration réussie dans la stratégie modulaire à terme.

Plastic Omnium possède 127 usines dans 31 pays et dédie plus de 6% de son chiffre d'affaires à la R&D (sur 24 centres dans le monde) pour une voiture plus sûre, plus propre et plus connectée. Le groupe dirigé par Laurent Burelle se lance dans le « re-design » de la voiture de demain grâce à un ensemble complet de modules.

Intégrée dans le fonds Europa One, l'action perd comme l'ensemble des composantes sectorielles presque 10% depuis le début d'année, suite aux craintes de barrières douanières mais réalise un score stratosphérique depuis 10 ans de 1400% de gains.


Graphique de Plastic Omnium comparé à l'indice sectoriel européen sur 5 ans

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Marché obligataire

La stabilité marque la séquence hebdomadaire sur le marché des taux obligataires.
Le rendement du TBond répète le même niveau à 2.82%. Il en est de même pour l'OAT française à 0.67%, ainsi que pour le Bund allemand à 0.33%. L'Italie reste au-dessus des 3% (3.09%), avec une coalition qui se montre déterminée à augmenter les dépenses publiques et par conséquent à sortir des règles européennes. En parallèle, la Suisse garde son taux de rendement à 10 ans négatif (-0.16%).
Marché des changes

Avec la baisse des matières premières, le dollar australien ressort comme le grand perdant de la semaine. L'AUD retombe sur ses plus bas face au billet vert à 0.725, contre 0.81 en début d'année. Cette défaillance se vérifie également sur le yen qui perd du terrain sur toutes les parités majeures (voir graphique).
Du côté du Royaume Uni, la livre sterling manque de dynamisme pour construire un rebond en subissant toujours la pression de l'inextricable Brexit.
L'euro reprend le chemin de la hausse traduit par une avancée de 200 points de base face au dollar (1.16 USD).
Parmi les monnaies des pays émergents, le rouble réalise un plus bas à 68 RUB pour un dollar et la livre turque se redresse légèrement à 6.2 TRY face à la même contrepartie.


Evolution consensuelle du yen face aux devises majeures

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Statistiques économiques

Globalement, les statistiques publiées cette semaine ont déçu des deux côtés de l'Atlantique. L'indice PMI manufacturier de la zone euro a publié en-dessous des attentes, tout comme la confiance des consommateurs qui a baissé jusqu'à -2. L'indice PMI des services est, quant à lui, ressorti identique au consensus.
Aux Etats-Unis, les ventes de logements existants et de logements neufs, les indices flash PMI ainsi que les commandes de biens durables se sont avérés inférieurs aux prévisions des analystes. Les stocks de pétrole ont accusé un repli de 5.8 millions de barils (-1.6M attendu) et seules les inscriptions hebdomadaires au chômage ont agréablement surpris (210K vs. 215K attendu).

Nous prendrons connaissance la semaine prochaine de l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne, de l'indice des prix à la consommation ainsi que du taux de chômage de la zone euro.
Outre-Atlantique, l'indice de la Conference Board, le PIB trimestriel (2nde version), et les stocks de pétrole brut seront dévoilés en première partie de semaine, avant la publication de l'indice PCE et des dépenses des ménages, principaux indicateurs de l'inflation. Wall Street clôturera la séquence hebdomadaire avec l'indice PMI de Chicago.
Désynchronisation des performances boursières mondiales

L'été aura finalement connu une légère résurgence de la volatilité. Elle ne devrait pas se relâcher dans les semaines à venir du fait de la surenchère qui s'opère sur les échanges internationaux. Même si les négociations peuvent reprendre de temps à autre, elles seront marquées par une certaine lenteur. Le « repricing » des marchés est donc en cours sur les actions du Vieux-Continent et sur les entreprises chinoises. En parallèle, les valeurs américaines profitent des rachats d'actions, des dividendes et des acquisitions.
Cette embellie outre-Atlantique permet de battre des records historiques, à l'image du S&P500, au cours de cette semaine. Dans ce climat de mise en place d'un nouvel ordre du commerce mondial, ces prouesses boursières paraissent très éloignées en Europe mais surtout en Asie.