L'ancienne star du cricket Khan a perdu sa majorité parlementaire la semaine dernière et était sur le point d'être forcé de quitter son poste par un vote de défiance déposé par l'opposition dimanche.

Mais le vice-président du parlement, membre du parti de Khan, a rejeté la motion, jugeant qu'elle faisait partie d'une conspiration étrangère et qu'elle était inconstitutionnelle. Khan a alors dissous le parlement.

Cette impasse a plongé le pays de 220 millions d'habitants, dirigé par l'armée pendant de longues périodes depuis l'indépendance en 1947, dans une véritable crise constitutionnelle.

L'opposition a contesté la décision de bloquer le vote devant la Cour suprême, qui a commencé à délibérer sur l'affaire lundi. La cour doit se réunir à nouveau jeudi pour un quatrième jour à 9h30 (0430 GMT).

Le juge en chef Umar Ata Bandial a déclaré mercredi qu'il voulait conclure l'audience.

"Commençons tôt dès demain pour conclure l'affaire", a-t-il déclaré à la fin d'une session au cours de laquelle les avocats de la défense ont proposé une justification des actions de Khan.

Les partisans de Khan ont affirmé que la tentative de l'opposition de l'évincer avec un soutien étranger était inconstitutionnelle. Les dirigeants de l'opposition ont rejeté cette thèse.

La cour pourrait ordonner la reconstitution du parlement, appeler à de nouvelles élections ou interdire à Khan d'accéder au pouvoir s'il est reconnu avoir violé la constitution.

Elle pourrait également décider qu'elle ne peut pas intervenir dans les affaires parlementaires.

L'armée est intervenue pour renverser les gouvernements civils et diriger le pays à trois reprises en invoquant la nécessité de rétablir l'ordre. Elle a nié toute implication dans la crise actuelle.