L'assemblée nationale de la République démocratique du Congo a élu Vital Kamerhe, dont le domicile a été violemment attaqué dimanche, au poste de président du parlement lors d'un vote différé. Il s'agit d'une étape clé vers la mise en place d'un gouvernement cinq mois après l'élection présidentielle.

Le rôle de président fait de M. Kamerhe, un proche allié du président Félix Tshisekedi, la deuxième autorité du pays d'Afrique centrale.

Sur les 407 membres du Parlement qui ont voté lundi, 371 se sont prononcés en faveur de la candidature de M. Kamerhe au poste de président du Parlement. Les députés devaient également se prononcer sur les candidatures à six autres postes de la chambre basse.

Le vote permet au Congo de nommer un gouvernement, ce qu'il n'a pas fait depuis l'élection présidentielle de décembre 2023 qui a permis à M. Tshisekedi d'obtenir un second mandat.

Le 1er avril, M. Tshisekedi a nommé Judith Suminwa première femme Premier ministre du Congo.

Le vote était prévu pour le 18 mai mais a été retardé par M. Tshisekedi.

Le 19 mai, les forces de sécurité congolaises ont déclaré avoir déjoué une tentative de coup d'État et repoussé une attaque contre le domicile de M. Kamerhe dans le centre de la capitale, Kinshasa. Le porte-parole de Kamerhe, Michel Moto Muhima, a déclaré que deux gardes avaient été tués dans l'attaque.

L'Union sacrée, la coalition de Tshisekedi, dispose de la majorité au parlement avec au moins 90% des membres élus sur les 500 sièges du parlement.

Kamerhe, 65 ans, a fait campagne avec Tshisekedi lors de l'élection présidentielle de 2018.

Kamerhe a précédemment servi comme chef de cabinet de Tshisekedi et comme vice-premier ministre de l'économie. En 2020, il a été arrêté dans le cadre d'une enquête pour corruption.