Cette proposition intervient alors que les États de l'Union européenne cherchent également à se mettre d'accord sur un ensemble de sanctions plus sévères à l'encontre de la Russie pour son invasion de l'Ukraine. Cela inclut un éventuel embargo pétrolier dont la Slovaquie a demandé une exemption temporaire.

La Slovaquie dépend du brut russe, qui lui vient de Russie via l'oléoduc Druzhba (amitié) datant de l'ère soviétique. L'unique raffinerie du pays est exploitée par Slovnaft, qui est contrôlée par la société hongroise MOL.

M. Matovic a déclaré que la taxe spéciale pourrait rapporter environ 300 millions d'euros (316,29 millions de dollars) de recettes supplémentaires au budget de l'État, ce qui pourrait couvrir certains coûts des mesures prises par l'État pour alléger le poids de l'inflation galopante dans le pays.

Il a déclaré que la taxe de 30 % devrait être payée à partir de la différence entre le prix du brut en provenance de Russie et celui d'autres fournisseurs.

Bien que Matovic ait déclaré qu'il s'attendait à obtenir un soutien suffisant pour la proposition lorsqu'il la soumettra au gouvernement mercredi, le plan est encore incertain et un partenaire de la coalition l'a déjà critiqué.

Le ministre de l'économie Richard Sulik, dont le parti SaS s'est opposé à l'augmentation des taxes, a déclaré que le plan pourrait entraîner une hausse des prix du carburant, et il a menacé d'opposer son veto à la proposition, rapporte l'agence de presse TASR.

En février, le gouvernement avait demandé une taxe sur les "bénéfices excédentaires" de la production d'énergie nucléaire, alors qu'il cherchait des moyens d'aider les ménages à faire face à la flambée des factures énergétiques.

Mais il a abandonné cette taxe après avoir conclu un accord pour plafonner les prix de l'électricité pour les ménages avec Slovenske Elektrarne, qui exploite les deux centrales nucléaires du pays et est détenu majoritairement par l'italien Enel et le groupe EPH du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.

(1 $ = 0,9485 euro)