Ofori-Atta est sous le feu des critiques alors que le Ghana subit sa pire crise économique depuis une génération, avec une inflation de plus de 40 % et un cedi à son plus bas niveau historique.

Les difficultés économiques ont provoqué des protestations et forcé le Ghana à retourner au Fonds monétaire international (FMI) pour obtenir de l'aide, malgré des promesses répétées de ne pas le faire.

Le Parlement a commencé jeudi à débattre d'une motion de destitution d'Ofori-Atta introduite par le parti minoritaire National Democratic Congress (NDC), qui l'accuse de profiter des malheurs économiques du Ghana par des paiements illégaux et des contrats contraires à l'éthique.

Au lieu de passer au vote, le Parlement a créé un comité de huit personnes pour examiner les revendications et soumettre un rapport dans les sept jours ouvrables.

Ofori-Atta n'a pas répondu aux accusations portées contre lui.

Il devrait présenter la déclaration budgétaire au Parlement le 24 novembre, selon l'ordre du jour parlementaire lu par Alexander Kwamina Afenyo-Markin, leader adjoint de la majorité du Nouveau parti patriotique (NPP) au pouvoir.

Les membres du parti au pouvoir ont également demandé au président Nana Akufo-Addo de limoger Ofori-Atta, bien qu'ils affirment que leurs raisons sont différentes de celles du parti NDC.

Ils accusent le ministre des finances de mauvaise gestion économique, mais pas de corruption, et disent qu'il doit partir pour "redonner espoir au secteur financier". Il n'a pas répondu à ces critiques.

Le mois dernier, une coalition de députés du parti au pouvoir a accepté de suspendre ses demandes de destitution d'Ofori-Atta jusqu'à ce qu'un programme de soutien soit négocié avec le FMI. Le Ghana a déclaré qu'il espérait parvenir à un accord d'ici la fin de l'année.