Le leader de la gauche dure, Jean-Luc Mélenchon, a également déclaré dans une interview à la télévision France 2 que si le front de gauche remportait une majorité aux élections, il y aurait un gouvernement de gauche dont il souhaiterait être le premier ministre.

Plus tôt, les socialistes, ancien parti phare de la gauche mais réduit à un rôle subsidiaire lors du scrutin présidentiel du mois dernier, ont confirmé un accord pour rejoindre le large pacte de coalition auquel les Verts et les communistes avaient déjà adhéré.

Macron a confortablement remporté un second mandat présidentiel, mais il aura besoin d'une majorité au Parlement s'il veut faire passer des politiques telles que le relèvement de l'âge de la retraite de 62 à 65 ans, auquel s'opposent la gauche et l'extrême droite.

Melanchon a terminé troisième, de justesse, au premier tour de l'élection présidentielle, et son parti La France Insoumise (LFI) est désormais, pour la première fois, la force dominante de la gauche.

Eurosceptique, il a déclaré que les partenaires de l'alliance visaient au moins 290 des 577 sièges du nouveau parlement.

Ils avaient convenu que, sous un gouvernement de gauche, la France ne sortirait pas de l'Union européenne ou de l'euro, mais que l'exécution de son programme électoral passerait avant le respect des traités européens.

"Appelez cela de la désobéissance ou un moratoire, l'essentiel est que la volonté du peuple français sera respectée", a-t-il déclaré à France 2.

Les premières projections des sondeurs montrent que le parti de Macron - qui a été rebaptisé Renaissance jeudi - est en passe de remporter les scrutins des 12 et 19 juin.

Mais les sondages ont été réalisés avant que l'alliance de gauche ne soit conclue, et avant que les candidats individuels ne soient choisis par chaque camp pour les 577 circonscriptions de France.

Lors des récents scrutins législatifs français, le parti du président a toujours remporté la majorité au parlement.

Si le résultat était différent cette fois-ci, M. Macron n'aurait guère d'autre choix que de nommer un premier ministre issu d'un autre parti, inaugurant ainsi ce qui est traditionnellement une période tendue de "cohabitation" au cours de laquelle les pouvoirs présidentiels sont sévèrement limités.