Cette déclaration est intervenue après que la Fed a offert une perspective neutre et moins dovish sur les taux que ce que de nombreux investisseurs attendaient.
La Fed a fait une "déclaration extrêmement neutre, sans engagement", a déclaré Karl Schamotta, stratège en chef du marché chez Corpay à Toronto.
La banque centrale américaine a laissé les taux d'intérêt inchangés et a abandonné une référence de longue date à d'éventuelles nouvelles hausses des coûts d'emprunt. Mais elle n'a pas laissé entendre qu'une baisse des taux était imminente.
"Les traders pensaient qu'avec le changement de biais vers la neutralité, la Fed accompagnerait ce pivot d'un langage dovish. Mais ce n'est pas le cas. Au contraire, la Fed a ajouté un langage hawkish dans le texte, a déclaré Thierry Albert Wizman, stratège mondial pour les devises et les taux chez Macquarie à New York.
Le président de la Fed, Jerome Powell, a déclaré lors d'une conférence de presse que la Fed aurait besoin de voir des données plus favorables pour être sûre qu'il est temps d'abaisser les taux. "Nous sommes confiants, mais nous voulons être encore plus confiants" dans le fait que le refroidissement des données sur l'inflation envoie "un véritable signal", a-t-il déclaré.
L'indice du dollar était en hausse de 0,26 % sur la journée, à 103,66. Il est en passe de réaliser un gain de 2,3 % ce mois-ci, soit le meilleur mois depuis septembre.
Les traders évaluent maintenant à 38 % la probabilité que la Fed réduise ses taux en mars, contre 59 % plus tôt dans la journée de mercredi. Cette probabilité est tombée de 89 % il y a un mois.
Les investisseurs se concentrent également sur le rapport sur l'emploi américain de janvier, qui devrait montrer que les employeurs ont créé 180 000 emplois au cours du mois.
Le rapport national sur l'emploi ADP a montré mercredi que la masse salariale privée a augmenté de 107 000 emplois le mois dernier, ce qui est inférieur aux attentes des économistes qui tablaient sur 145 000 emplois.
Le dollar a rebondi cette année, car les données économiques américaines montrent que l'économie reste résistante et que ses perspectives sont meilleures que celles de régions comparables, y compris la zone euro.
L'euro a chuté de 0,4 % à 1,08005 dollar et a atteint 1,07950 dollar, son niveau le plus bas depuis le 13 décembre. Il est en passe de perdre 2,2 % ce mois-ci, le pire depuis septembre.
Des données plus tôt ce mercredi ont montré que l'inflation allemande a diminué légèrement plus que prévu en janvier à 3,1%, aidée par une baisse des prix de l'énergie.
Le dollar a baissé de 0,25% à 147,26 yens. La monnaie japonaise s'est affaiblie en raison de l'écart important entre les taux d'intérêt américains et japonais.
Le billet vert est en passe de réaliser un gain mensuel de 4,5 % par rapport au yen, le plus important depuis février de l'année dernière, car la faiblesse des données sur les salaires et le ralentissement de l'inflation permettent à la Banque du Japon de prendre son temps pour relever les taux d'intérêt.
Les décideurs politiques de la Banque du Japon ont discuté en janvier de la probabilité d'une sortie à court terme des taux d'intérêt négatifs et des scénarios pour l'élimination progressive du programme de relance massif de la banque, a indiqué un résumé des opinions lors de la réunion mercredi.
Ce résumé met en évidence une opinion de plus en plus répandue au sein du conseil d'administration, selon laquelle les conditions sont réunies pour que les taux d'intérêt à court terme sortent bientôt du territoire négatif, ce qui constituerait la première hausse des taux d'intérêt au Japon depuis 2007.
La livre sterling a baissé de 0,28 % à 1,26630 $ avant l'annonce de la politique de la Banque d'Angleterre jeudi, où les taux devraient également rester inchangés.
En ce qui concerne les crypto-monnaies, le bitcoin a chuté de 1,57 % pour atteindre 42 864 dollars.
