(Actualisé avec raids aériens)

JUBA, 3 janvier (Reuters) - Le Soudan du Sud accuse le Soudan d'avoir mené des raids aériens sur son territoire au-delà de la zone frontalière, objet d'un contentieux qui doit être examiné lors de la rencontre entre les chefs de deux Etats, vendredi, à Addis-Abeba.

Plusieurs civils ont été blessés dans ces attaques survenues dans la région du Bahr el Ghazal occidental mercredi, a déclaré à la presse le ministre sud-soudanais de l'Information, Barnaba Marial Benjamin.

Le Soudan du Sud a proclamé son indépendance en juillet 2011 en vertu d'un accord de paix signé en 2005 qui a mis fin à des décennies de guerre civile, mais les deux voisins n'ont pas réussi à délimiter leur frontière et se disputent notamment la région pétrolifère d'Abyei.

En septembre, Khartoum et Juba avaient accepté de démilitariser la zone frontalière et de reprendre les exportations de pétrole sud-soudanais, vitales pour les économies des deux pays. Elles ont été suspendues en janvier après l'échec des négociations sur le montant des droits de transit.

Le ministre sud-soudanais du Pétrole, Dhieu Dau, a annoncé jeudi qu'elles ne reprendraient pas avant la mi-mars, même si les contentieux avec le Nord sont réglés lors du sommet de vendredi.

Le président soudanais Omar Hassan al Bachir et son homologue sud-soudanais Salva Kiir doivent se retrouver dans la capitale éthiopienne, mais les chances d'assister à une avancée significative sont minces, selon des diplomates. (Misuk Moses et Carl Odera, Jean-Philippe Lefief et Pierre Sérisier pour le service français)