Le Congo a déclaré que les deux soldats étaient détenus à l'intérieur de son territoire, ce qu'il a cité comme preuve que le Rwanda soutient l'offensive en cours des rebelles du M23. Jeudi, il a intensifié ses accusations, accusant le Rwanda d'avoir envoyé 500 forces spéciales déguisées dans l'est du Congo.

Le Rwanda a nié toute implication dans les attaques du M23 et a déclaré que les deux soldats avaient été enlevés par les forces congolaises à l'intérieur du Rwanda.

L'escalade du conflit a fait resurgir de vieilles animosités entre les voisins. Le Rwanda a envahi l'est du Congo à deux reprises dans les années 1990. À plusieurs reprises depuis lors, le Congo et les experts de l'ONU l'ont accusé de soutenir les milices dans l'est du Congo pour promouvoir ses intérêts -- accusations que Kigali nie.

Les deux soldats ont été libérés suite à la médiation du président angolais João Lourenço, a déclaré la Force de défense du Rwanda (RDF) dans un communiqué.

"La RDF est heureuse d'annoncer que les deux soldats sont maintenant de retour en toute sécurité au Rwanda", a-t-elle ajouté.

Le porte-parole du gouvernement congolais n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

Au cours du mois dernier, le M23 a mené son offensive la plus soutenue dans les régions frontalières de l'est du Congo depuis 2012-2013, lorsqu'il a capturé de vastes étendues de territoire avant d'être repoussé par les forces congolaises et de l'ONU.

Le nom du groupe fait référence à la date du 23 mars d'un accord de 2009 qui a mis fin à une révolte d'une milice précédente dans l'est du Congo. Le M23 accuse les autorités de ne pas avoir tenu leurs promesses d'intégrer pleinement les membres de la milice dans l'armée et le gouvernement.

Le Rwanda nie avoir joué un rôle dans les récentes attaques du M23, mais s'est fait l'écho des accusations du M23 selon lesquelles le Congo collabore avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé dirigé par des Hutus qui ont fui le Rwanda après avoir pris part au génocide de 1994.

Vendredi, le Congo et le Rwanda se sont accusés mutuellement de tirer des roquettes à travers leur frontière commune, y compris une frappe qui, selon l'armée congolaise, a tué deux enfants congolais.