LE CAP, 5 septembre (Reuters) - Le Parlement sud-africain a rejeté mardi à une large majorité une motion déposée par le principal parti d'opposition demandant l'organisation d'élections législatives anticipées.

L'Alliance démocratique (DA) espérait ainsi pousser vers la sortie le président Jacob Zuma, fragilisé par les scandales de corruption à répétition, sans attendre le scrutin présidentiel programmé en 2019.

Mais la motion a été rejetée par 229 voix contre 83 et sept abstentions.

"L'Afrique du Sud a besoin d'un nouveau départ et la Constitution prévoit la tenue d'élections anticipées (...) quand il y a une crise de légitimité", a fait valoir le chef du groupe parlementaire DA, John Steenhuisen, avant le vote des députés.

Jacob Zuma a échappé à plusieurs motions de défiance, la dernière le 8 août malgré le ralliement d'une trentaine d'élus de son parti, le Congrès national africain (ANC), au texte déposé par l'opposition.

Le président sud-africain, âgé de 75 ans et qui ne pourra pas se représenter en 2019, ne s'est toutefois pas rendu au Parlement mardi, sûr de voir la nouvelle motion rejetée.

(Wendell Roelf; Tangi Salaün pour le service français)