VIENNE, 9 octobre (Reuters) - Le parti d'extrême droite autrichien FPÖ, qui devrait être le faiseur de roi après les législatives du 15 octobre, souhaite que l'Autriche rejoigne le "Groupe de Visegrad", qui rassemble des pays d'Europe centrale ou orientale hostile à la politique migratoire des Vingt-Huit.

Les dirigeants de Pologne, de Hongrie, de République tchèque et de Slovaquie rejettent les quotas de migrants approuvés par une majorité d'Etats de l'Union européenne. Ils rejettent aussi les projets de réforme de l'UE qui prévoient de nouveaux transferts de souveraineté vers les institutions de Bruxelles.

Le FPÖ (Parti de la Liberté), qui pourrait bien faire partie de la prochaine coalition de gouvernement autrichienne, aspire lui aussi à une Europe plus décentralisée.

"Nous allons renforcer les contacts avec les pays du Groupe de Visegrad et il serait bon que nous puissions en faire partie", a déclaré le chef du FPÖ, Heinz-Christian Strache, lors d'un débat électoral avec le chancelier social-démocrate, Christian Kern, centré sur les questions migratoires et les prérogatives de Bruxelles.

Le FPÖ et les sociaux-démocrates du SPÖ sont en concurrence pour la deuxième place aux législatives de dimanche, avec chacun 25% d'intentions de vote dans les sondages. Les conservateurs de l'ÖVP arriveraient nettement en tête avec autour de 33%.

Le chef de file de l'ÖVP, Sebastian Kurz, a, tout comme Strache, salué la mise en place par la Hongrie d'une clôture frontalière pour maintenir les migrants en dehors de l'espace européen. (Shadia Nasralla; Eric Faye pour le service français)