OTTAWA, 30 août (Reuters) - Le sommet du G20 qui se tiendra la semaine prochaine en Russie débattra de la volatilité des marchés émergents liée à la perspective d'une réduction des achats de dette de la Réserve fédérale américaine, ont déclaré vendredi des responsables canadiens.

Ils ont pour leur part laissé entendre que l'évolution de la politique monétaire américaine n'était pas la seule raison des turbulences récentes.

Un haut responsable canadien, qui a requis l'anonymat, a déclaré que les chefs d'Etat et de gouvernement des pays participants prendraient le temps d'étudier les raisons de la volatilité des marchés en Inde et dans d'autres pays.

Il a ajouté que plusieurs facteurs étaient en cause, parmi lesquels l'amélioration de la demande privée aux Etats-Unis, qui encourage le retrait progressif des mesures de soutien de la Fed et qui constitue en soi une bonne nouvelle même si elle crée des difficultés pour certains pays.

"Mais certaines de ces difficultés reflètent aussi l'état de leur propre économie", a-t-il poursuivi.

L'Inde, préoccupée par l'évolution des marchés, cherche à obtenir le soutien d'autres pays émergents pour lancer une intervention concertée sur le marché des changes. (voir: )

Andrew MacDougall, porte-parole du Premier ministre canadien, Stephen Harper, a souligné pour sa part que le Canada plaiderait au G20 en faveur d'une réduction des déficits et des dettes des Etats-Unis.

"Nous voulons que la consolidation budgétaire continue", a-t-il dit, soulignant qu'il était important pour la crédibilité du G20 qu'il tienne ses engagements.

"Si vos comptes ne sont pas en ordre, cela limite votre capacité de manoeuvre, donc plus vous retarderez cette décision, plus vos choix seront difficiles à faire", a-t-il dit.

(Randall Palmer; Marc Angrand pour le service français)