À Paris, le CAC 40 est pratiquement stable à 5366,43 points vers 10h50 GMT après une matinée hésitante durant laquelle il a gagné jusqu'à 0,5%. À Francfort, le Dax prend 0,08% mais à Londres, le FTSE 100 recule de 0,23%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,07%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,04% et le Stoxx 600 cède 0,02%.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en léger repli.

Comme attendu, Washington applique désormais des droits de douane de 25% sur 34 milliards de dollars (29 milliards d'euros) de produits chinois, et Donald Trump a menacé de taxer jusqu'à 500 milliards de marchandises importées de Chine. Pékin a répliqué par des mesures équivalentes sur des montants identiques.

Les marchés boursiers chinois ont fini la journée dans le vert; l'indice CSI 300 (+0,67%) des 300 principales capitalisations de Chine continentale accuse néanmoins un repli hebdomadaire de 4,15%, qui porte à près de 11% son repli sur les quatre dernières semaines.

Les matières premières, elles, sont en net repli: le cuivre cède 0,54% et évolue au plus bas depuis près d'un an, tandis que le nickel recule de 2,08%.

En Bourse, les secteurs les plus exposés au commerce international sont dans le rouge, à l'instar de l'automobile (-0,72%) et des ressources de base (-0,67%).

A l'opposé, la hausse profite aux compartiments défensifs que sont les services aux collectivités ("utilities") (+0,69%) et l'immobilier (+0,61%).

DEUTSCHE BANK EN NETTE HAUSSE

Aux valeurs, Deutsche Bank gagne 4,97%, sa meilleure performance sur une séance depuis avril 2017, après les informations du magazine Wirtschaftswoche selon lesquelles la première banque allemande suscite l'intérêt de JPMorgan Chase et d'Industrial and Commercial Bank of China (ICBC), ce qu'a démenti JPMorgan.

Parmi les plus fortes hausses à Paris, Eurazeo (+4,60%) est porté par la recommandation d'achat de HSBC, qui salue le changement de modèle de la société d'investissement.

Sur le marché des changes, le dollar abandonne 0,15% face un panier de devises de référence.

L'euro continue de s'apprécier face au billet vert: il a touché à 1,1726 son plus haut niveau depuis le 14 juin. La monnaie unique profite entre autres de la hausse plus forte qu'attendu (+2,6%) de la production industrielle allemande en mai.

Les cambistes attendent désormais, à 12h30 GMT, les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis qui, selon le consensus Reuters, devraient marquer à la fois un ralentissement des créations d'emplois et une légère accélération de la hausse des salaires. Le taux de chômage, lui, est attendu à 3,8%, tout près de son plus bas historique.

"L'intérêt devrait rester concentré sur les salaires", estime Naeem Aslam, analyste de Think Markets UK. "Les employeurs sont-ils prêts à les augmenter pour recruter davantage ? C'est la grande question du jour."

Les rendements des emprunts d'Etat sont quasi stables dans l'attente des statistiques américaines et face à la réaction mesurée des actions aux derniers développements sur le front du commerce USA-Chine.

Le marché pétrolier, lui, est orienté à la baisse, affecté à la fois par les tensions commerciales et par les informations selon lesquelles l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, a augmenté sa production de 500.000 barils par jour le mois dernier.

(Édité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand