PARIS, 7 janvier (Reuters) - La négociation entre syndicats de salariés et patronat français sur la réforme du marché du travail est au point mort, a dit lundi la présidente du Medef Laurence Parisot.

Cette négociation, censée offrir une souplesse pour les entreprises en contrepartie d'une moindre précarité pour les salariés, a été encouragée par le gouvernement qui préférerait que les partenaires sociaux s'entendent avant qu'il ne légifère.

Les employeurs souhaitent davantage de flexibilité, notamment pour les plans sociaux, tandis que les syndicats réclament une plus grande sécurisation de l'emploi et veulent pénaliser le recours aux contrats de travail courts, de plus en plus utilisés.

"En l'état actuel des dernières discussions, y compris des échanges que nous avons eus toute la journée (de dimanche), en l'état actuel de ces échanges, le Medef ne signera pas l'accord", a dit Laurence Parisot sur Radio Classique.

La présidente du Medef s'oppose à la taxation des contrats courts demandée par les syndicats, car à ses yeux personne ne peut dire qu'une telle mesure réduirait le chômage.

"Il y a de nombreaux points durs, des points de désaccord, il y a une surenchère ces 48 dernières heures qui est tout-à fait inacceptable pour nous", a-t-elle dit.

Laurence Parisot a également accusé le gouvernement de s'immiscer dans les discussions.

"Celui-ci a cherché à entrer dans la négociation, à s'ingérer dans la négociation, or il est essentiel, si on veut respecter les partenaires sociaux, si l'on veut défendre la democratie sociale, de laisser seuls les responsables de la négociation", a-t-elle ajouté. (Thierry Lévêque, édité par Jean-Stéphane Brosse)