Les marchés attendent les chiffres du produit intérieur brut britannique attendus vendredi après que les données sur les salaires de départ des employés permanents aient renforcé les signes de ralentissement du marché de l'emploi et que le British Retail Consortium ait déclaré qu'une Pâques précoce avait stimulé les dépenses alimentaires en Grande-Bretagne le mois dernier.
Avant les données du PIB, la livre sterling se concentrera sur les événements en dehors du Royaume-Uni, y compris les chiffres de l'inflation américaine de mercredi et la réunion de politique de la Banque centrale européenne de jeudi.
La livre sterling était en hausse de 0,05% contre l'euro à 85,76 pence. La semaine dernière, la monnaie unique a atteint 85,87 pence pour un euro, son niveau le plus élevé depuis le 26 mars.
Matthew Ryan, responsable de la stratégie de marché au sein de la société de services financiers Ebury, a déclaré que les données de février publiées vendredi pourraient confirmer l'idée selon laquelle la Grande-Bretagne a connu une "reprise de l'activité économique".
La livre a augmenté de 0,1 % pour atteindre 1,2668 $ par rapport au dollar, qui s'est efforcé de trouver une direction dans un contexte de prudence à l'approche des données de mercredi.
"Le rapatriement par les entreprises de devises étrangères vers la livre sterling pour payer les dividendes peut soutenir la monnaie", a déclaré Joe Tuckey, responsable de l'analyse du marché des changes chez Argentex.
Les investisseurs ont suivi de près les paris du marché sur les trajectoires politiques de la Banque d'Angleterre (BoE) et de la Réserve fédérale, qui ne divergent pas beaucoup, les marchés ayant prévu 67 points de base de réduction des taux d'intérêt par la BoE en 2024.
Ils se sont également penchés sur les élections générales britanniques prévues cette année, les analystes soulignant que la volatilité de la livre par rapport à la monnaie unique reste faible après que les récents sondages ont indiqué que le parti travailliste est loin devant les conservateurs au pouvoir.
Les perspectives électorales "rappellent celles de 1997, où une avance constante de plus de 20 % du parti travailliste dans les sondages d'opinion n'était pas une source de drame pour la livre sterling", a déclaré Chris Turner, responsable mondial des marchés chez ING.
Le parti travailliste britannique, dans l'opposition, a promis de s'en tenir à l'objectif du gouvernement conservateur actuel, qui est de réduire la dette en pourcentage de la production économique entre la quatrième et la cinquième année, selon les prévisions de l'organisme britannique de surveillance budgétaire.
