La croissance définitive du PIB américain est de 3,1% annualisée au dernier trimestre de 2010, après 3,2% en première estimation, datant de janvier, et 2,8% en deuxième estimation, celle-ci remontant à février dernier. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une révision à la hausse moins marquée, à 3,0%.

Au troisième trimestre, la croissance du PIB s'était établie à 2,6% et pour l'ensemble de l'année 2010, la hausse du PIB a atteint 2,9%, selon les chiffres diffusés par le département du Commerce vendredi.

Les données disponibles jusqu'ici suggèrent que l'économie devrait maintenir ce rythme de croissance au premier trimestre mais la hausse des prix du pétrole pourrait peser sur la consommation et ralentir la reprise.

L'amélioration constatée par les autorités au quatrième trimestre reflète notamment une progression de l'investissement des entreprises, qui a bondi de 7,7% sur la période (contre 5,3% dans la précédente estimation).

Les stocks des entreprises ont également augmenté plus que prévu dans la précédente estimation, s'établissant à 16,2 milliards de dollars contre 7,1 milliards de dollars prévus.

Ils ont de ce fait soustrait à la croissance du PIB un pourcentage moins important qu'estimé précédemment, soit 3,42 points au lieu de 3,70.

La consommation des ménages - qui représente plus des deux tiers de l'activité économique américaine - a quant à elle enregistré une hausse de 4,0% sur les trois derniers mois de 2010. Cette progression, la plus élevée depuis le dernier trimestre 2006, a connu une accélération par rapport au trimestre précédent (+2,4%).

Hors stocks, l'économie américaine a affiché une croissance de 6,7% (non révisé), la demande américaine et en provenance de l'étranger connaissant sa hausse la plus marquée depuis 1998.

La statistique du PIB confirme par ailleurs une accélération des pressions inflationnistes, dans la foulée de la flambée des prix alimentaires et des produits pétroliers. L'indice PCE a connu une croissance révisée de 1,7% au lieu de 1,8%, après +0,8% au troisième trimestre.

L'indice PCE "core" (hors produits volatils comme le brut et les aliments) a progressé de 0,4% au lieu de 0,5%. C'est la hausse la plus faible jamais enregistré par cet indice, très suivi par la Réserve fédérale.

Lucia Mutikani, Myriam Rivet pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat