Merkel s'exprimait à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre canadien Stephen Harper.

"Il est question de prendre les mesures qui ne l'ont pas été lorsque l'union monétaire a été créée, à savoir une union politique", a-t-elle dit en conférence de presse.

"L'Allemagne sait que dans une zone de monnaie commune, les responsabilités politiques doivent être partagées. Sur bon nombre de ces questions, nous sommes sur la bonne voie, mais le facteur temps est primordial, nous en sommes pleinement conscients".

Merkel a ajouté que la volonté du président de la Banque centrale européenne Mario Draghi de faire tout ce qui est nécessaire pour défendre la zone euro était "tout à fait conforme" à la ligne suivie par les leaders européens depuis longtemps.

Elle estime enfin que la Commission européenne doit jouir de pouvoirs élargis pour intervenir sur les budgets nationaux de la zone euro, une position qui la met en opposition directe avec le président François Hollande et d'autres.

Merkel rencontrera Hollande et le président grec Antonis Samaras à Berlin la semaine prochaine, ouvrant toute une série de rencontres bilatérales avant que la cour constitutionnelle allemande ne se prononce le 12 septembre sur la compatibilité du Mécanisme européen de stabilité (MES) avec le droit allemand.

Noah Barkin et David Ljunggren; Wilfrid Exbrayat pour le service français