par Patricia Zengerle

Soixante-dix pour cent des fonds du plan de relance avaient été versés au 30 septembre: 308 milliards de dollars en investissements et 243 milliards de dollars en crédit d'impôts, a précisé la présidence, ajoutant que chaque échéance de versement prévue par le Congrès avait été respectée, voire devancée, et que le niveau de fraude ou d'abus était minime.

Les sondages révèlent que le programme est impopulaire auprès d'une majorité d'Américains, dont les attentes au niveau de l'économie seraient déçues.

Pourtant, l'Office budgétaire du Congrès (CBO), institution non partisane, estime que le plan de relance a augmenté le produit intérieur brut de 4,5% au deuxième trimestre et créé au total 3,3 millions d'emplois.

Début 2009, le conseiller économique du vice-président Joe Biden, Jared Bernstein, et l'ancienne économiste de la Maison blanche, Christina Romer, avaient écrit un article estimant que le programme limiterait le taux de chômage à 8%.

PREUVE D'ÉCHEC ?

Avec un taux de 9,6% en août, et attendu à 9,7% en septembre -le chiffre sera connu la semaine prochaine- cet article est désormais repris par le camp républicain, qui le présente comme la preuve que le plan de relance a échoué.

"Le gouvernement avait prédit que le chômage n'augmenterait pas au-delà de 8% si la relance à 1.000 milliards de dollars entrait en vigueur", a déclaré le chef de file des républicains au Sénat, Mitch McConnell.

"Nous savons maintenant ce qu'il en est: le chômage, aujourd'hui à 9,6%, est proche des 10% depuis que la loi a été votée. La dette a augmenté de mille milliards de plus, et la confiance des Américains envers les arguments économique du gouvernement ne s'en est jamais remise."

La Maison blanche se défend en affirmant que l'économie serait en bien plus mauvais état sans ce plan, étant donné sa situation lorsque Barack Obama est entré en fonctions, début 2009.

"Aucun texte de loi ne pouvait remplir totalement ce vide", a plaidé le porte-parole de la Maison blanche, Robert Gibbs.

Les élus républicains de la Chambre des représentants ont promis, s'ils devenaient majoritaires après les élections de mi-mandat du 2 novembre, d'annuler les fonds encore non dépensés du plan de relance.

Toutefois, selon l'administration, la quasi-totalité des 233 milliards de dollars qui restent a déjà été engagée, mais non formellement dépensée.

Gregory Schwartz pour le service français