PARIS, 4 juillet (Reuters) - Les députés français ont adopté mercredi à l'unanimité, en première lecture, une proposition de loi réprimant les "rodéos motorisés", rassemblements sauvages consistant à faire des acrobaties sur des véhicules tels que des motos ou des quads.

Juste après le vote, la ministre auprès du ministre de l'Intérieur, Jacqueline Gourault, a émis le souhait que le Sénat approuve le texte dans les mêmes termes lors de son examen par la chambre haute le 24 juillet, afin qu'il entre en application immédiatement.

Le texte préparé par le sénateur centriste Vincent Delahaye et soutenu par La République en marche prévoit de fortes amendes, voire des peines d'emprisonnement, et la possibilité d’immobiliser et de confisquer les véhicules impliqués.

Désormais juridiquement défini en tant que délit spécifique, le rodéo motorisé est passible d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d’amende. Son incitation et son organisation sont punis de deux ans de prison et 30.000 euros d’amende.

Lors des questions d'actualité au gouvernement mardi, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a décrit un phénomène "d'ampleur", source d'insécurité et de nuisances pour "des centaines de milliers de personnes".

En 2017, ces rodéos urbains ont occasionné selon lui 8.700 interventions de la police nationale et 6.600 au niveau de la gendarmerie. Soit une hausse de près de 20% en un an.

Dénonçant elle aussi des "atteintes à la paix et à l'ordre public républicain", Jacqueline Gourault a rappelé mercredi qu'un homme avait été tué l'an dernier dans l'Essonne dans ce cadre "après avoir percuté un autre motard." (Elizabeth Pineau, édité par Sophie Louet)