La banque centrale prévoit désormais une contraction de 1,0% du produit intérieur brut (PIB) cette année, alors qu'elle n'attendait jusqu'à présent qu'un recul de 0,2%.

Dans son rapport trimestriel sur l'économie, elle explique que la récession qui a débuté au troisième trimestre 2011 devrait se prolonger durant une bonne partie de 2013.

Elle ne s'attend plus qu'à une reprise modeste et incertaine au second semestre de l'année et une croissance limitée à 0,7% en 2013, ajoutant que le PIB italien s'est probablement contracté de 2,1% en 2012.

La politique d'austérité menée par l'actuel président du Conseil, Mario Monti, nommé en pleine crise financière fin 2011 pour tenter de restaurer la crédibilité internationale du pays, se voit souvent reprocher d'avoir exacerbé la récession l'an dernier.

La tâche s'annonce donc particulièrement délicate pour le gouvernement qui succédera au sien à l'issue des élections législatives des 24 et 25 février prochains.

Soulignant l'impact de la crise sur l'économie de la péninsule, la Banque d'Italie note que même après le retour à la croissance prévu l'an prochain, le PIB italien sera encore inférieur de 7% à celui de 2007, avant la crise.

Son rapport estime que le déficit public italien est retombé à 3% environ du PIB en 2012 après 3,9% en 2011.

Il ne donne pas de prévision précise pour cette année mais dit que les mesures budgétaires prises en 2011 "permettront une amélioration de l'équilibre des finances publiques durant la période 2013-2014".

La banque centrale estime enfin que ratio dette/PIB du pays, que le gouvernement Monti prévoit à 126,1% pour 2013, devrait diminuer à partir de 2014, grâce à une amélioration de l'excédent primaire (hors service de la dette) et au retour à la croissance.

Le cabinet Monti a dit en octobre prévoir une contraction de 0,2% du PIB cette année et une croissance de 1,1% en 2014.

Le rapport de la Banque d'Italie note que, quel qu'il soit, le prochain gouvernement devra poursuivre le rééquilibrage des finances publiques et des réformes structurelles.

James Mackenzie, Wilfrid Exbrayat et Marc Angrand pour le service français, édité par Nicolas Delame