"Les risques à la baisse sur l'économie mondiale se sont accrus avec les décisions et les menaces de hausse des tarifs douaniers aux Etats-Unis et les possibles mesures de rétorsion des pays concernés", écrit l'institution dans un texte qui reprend pour l'essentiel les opinions exprimées par ses dirigeants à l'issue de la réunion de politique monétaire du 26 juillet.

La BCE ajoute que si l'ensemble des menaces évoquées étaient mises en application, les droits de douane moyens appliqués par les Etats-Unis atteindraient un niveau sans précédent depuis 50 ans.

Le Conseil des gouverneurs de l'institution basée à Francfort a laissé sa politique monétaire inchangée le mois dernier et se prépare à mettre fin à son programme d'achats de titres sur les marchés, un plan d'"assouplissement quantitatif" de quelque 2.600 milliards d'euros qui a soutenu la croissance et le crédit dans la zone euro ces dernières années.

La première hausse de taux de la BCE depuis la crise financière n'est toutefois pas attendue avant l'automne 2019.

Dans son bulletin économique, la banque centrale ajoute que si les risques externes augmentent, la croissance dans la zone euro semble solide et que les indicateurs à court terme suggèrent une poursuite d'une expansion généralisée.

(Balazs Koranyi; Marc Angrand pour le service français, édité par Véronique Tison)