À Paris, le CAC 40 a cédé 0,29% à 5.488,55 points et à Francfort, le Dax allemand a reculé de 0,59%.

Le Footsie britannique, moins pénalisé par la vigueur de l'euro, s'est apprécié de 0,19% avec un record de clôture à 7.762,94 points.

L'indice EuroStoxx 50 a perdu 0,4%, le FTSEurofirst 300 0,23% et le Stoxx 600 0,34%.

La BCE pourrait faire évoluer sa communication début 2018 et ajuster progressivement son discours pour refléter une amélioration des perspectives économiques, montre le compte-rendu, publié jeudi, de sa dernière réunion de politique monétaire en décembre.

Ce message pourrait être interprété comme le signe d'une volonté de la part de l'institut d'émission de normaliser sa politique monétaire en mettant fin au programme de rachats d'actifs mis en oeuvre depuis mars 2015.

"Cela paraît cohérent, la BCE commençant à signaler une sortie du QE plus tard cette année, comme la Fed l'avait fait six mois avant de cesser ses rachats d'actifs", commente Mark Dowding, co-responsable du crédit investment grade chez le gérant d'actifs Bluebay.

A l'heure de la clôture en Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro, s'affichait à 0,52%, en hausse de plus de quatre points de base, à un pic depuis fin septembre.

Son équivalent pour l'OAT française de même échéance prenait lui aussi autour de 4 points de base pour atteindre 0,87%, son plus haut niveau depuis fin octobre.

La publication du compte rendu du Conseil des gouverneurs des 13 et 14 décembre fait également grimper l'euro, qui prend 0,8% à 1,204 dollar.

LE PÉTROLE GRIMPE ENCORE

Aux valeurs en Europe, la plupart des secteurs ont fini dans le rouge à l'exception notable des ressources de base (+0,58%) et des banques (+0,30%), qui ont tendance à se réjouir des anticipations de hausse des taux.

A la baisse, les distributeurs britanniques ont pesé sur l'indice Stoxx 600 de leur secteur (-1,37%)) après les chiffres de ventes jugés décevants de Marks and Spencer (-7,04%) et Tesco (-4,53%).

A Paris, Sodexo (-5,12%) a fini tout en bas du CAC 40 en réaction à la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel inférieur aux attentes.

Les cours du pétrole continuent de grimper au lendemain de l'annonce d'une baisse inattendue de la production de brut aux Etats-Unis. Le baril de brut texan a atteint 64 dollars pour la première fois depuis décembre 2014 et le Brent de mer du Nord a brièvement dépassé 70 dollars.

Le prix du brut s'est apprécié de plus de 13% depuis début décembre et certains traders évoquent un risque de surchauffe du marché.

A Wall Street, les indices repartent de l'avant à la faveur de l'apaisement des craintes de voir la Chine ralentir ou suspendre ses achats d'emprunts du Trésor américain. Les trois indices de référence prennent autour de 0,4% à l'heure où ferment les places européennes.

La Bourse de New York a connu mercredi un premier petit coup d'arrêt en 2018 après un début d'année en fanfare, souffrant de la hausse des rendements des Treasuries mais aussi de craintes de voir Donald Trump annoncer prochainement le retrait des Etats-Unis de l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena).

Une telle menace doit être prise au sérieux, a déclaré jeudi la ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland.

Les rendements des emprunts du Trésor américain ont grimpé ces deux derniers jours sur des anticipations de resserrement monétaire au Japon puis sur des informations évoquant un possible ralentissement voire une suspension des achats par la Chine de Treasuries.

Cette dernière éventualité pourrait être fondée sur des informations inexactes et n'être qu'une fausse nouvelle, a dit jeudi le régulateur chinois du marché des changes, ramenant un peu de calme sur le marché obligataire américain.

Les investisseurs américains attendent le véritable coup d'envoi d'une nouvelle saison de résultats trimestriels des entreprises que donneront vendredi JPMorgan et Wells Fargo.

(édité par Wilfrid Exbrayat)

par Patrick Vignal