Selon Thibault de Saint Priest, associé-gérant d'Acofi, l'émergence récente des Fonds de Prêts à l'Economie est d'abord le produit d'un besoin, celui d'investisseurs institutionnels à la recherche d'actifs susceptibles d'offrir des rendements, dans un monde de taux bas, pour couvrir leurs engagements. Le besoin de rechercher des actifs faiblement volatils en comparaison des fortes volatilités à court terme des actifs cotés qui sont pénalisants au regard des exigences de solvabilité (Directive Solvabilité 2 pour les assureurs), explique le gérant.


C'est aussi le résultat d'une situation dans laquelle les préteurs traditionnels, les banques, sont moins à même de prêter, en particulier à long terme, du fait de ratios de liquidité plus contraignants (réglementation Bale 3). C'est enfin le fruit d'une volonté politique, celle de faire évoluer le cadre réglementaire pour permettre le financement alternatif de l'économie.

Pour les grands investisseurs institutionnels, les fonds de prêts proposent des expositions à des acteurs économiques très divers, des rendements souvent attractifs et des sûretés réelles.

Le groupe indépendant de services financiers a ainsi choisi de couvrir quatre univers en matière de Fonds de prêts : les professionnels de l'immobilier, le secteur public hors état, les infrastructures et les entreprises, en proposant du financement d'actifs et du financement spécialisé à ces dernières. Il a ainsi pris des initiatives dans trois de ces secteurs en se dotant d'expertises spécifiques et compte bien poursuivre ce travail utile aux investisseurs et utile aux agents économiques.