ADDIS ABEBA, 31 janvier (Reuters) - Les dirigeants africains réunis en sommet à Addis-Abeba ont finalement décidé de ne pas répliquer aux propos insultants prêtés à Donald Trump, expliquant que le président américain leur avait adressé une lettre exprimant son respect pour l'Afrique.

Une version de travail d'une résolution que devait adopter le sommet de l'Union africaine exigeait de Trump qu'"il présente des excuses publiques à tous les Africains".

Dans la ligne de mire des rédacteurs de ce projet, les propos prêtés au président américain qui, selon plusieurs sources, auraient qualifié de "pays de merde" plusieurs Etats africains lors d'une réunion sur l'immigration qui s'est tenue le 11 janvier à la Maison blanche.

Donald Trump a réfuté des "propos entièrement dénaturés" mais un sénateur démocrate présent à cette réunion a maintenu sa version.

Les dirigeants africains, poursuivait cette version de travail préparée au niveau ministériel, sont "consternés et scandalisés par la tendance de plus en plus systématique de l'administration Trump à dénigrer les origines africaines, favorisant de ce fait le racisme, la xénophobie et le racisme".

Mais une lettre de Trump datée du 25 janvier a changé la donne, les chefs d'Etat africains décidant tard lundi soir de ne pas mentionner cette affaire dans leur déclaration finale, qui n'a pas encore publiée, a-t-on appris mercredi auprès d'un délégué du sommet de l'UA.

Dans sa lettre, Trump "souligne que les Etats-Unis respectent profondément les peuples d'Afrique" et affirme "(s)on engagement pour des relations fortes et respectueuses avec les Etats africains".

La Commission de l'Union africaine a "pris bonne note" de cette lettre, a déclaré son président, Moussa Faki Mahamat, lors de la conférence de presse de clôture du sommet d'Addis-Abeba. (Aaron Maasho; Henri-Pierre André pour le service français)