Toutefois, un diplomate européen de haut rang a déclaré qu'il y avait "encore trop de détails à régler" pour espérer un accord avant que les dirigeants de l'Union européenne ne se réunissent à Bruxelles lundi après-midi.

Les sanctions proposées sur les importations de pétrole font partie du sixième train de sanctions de l'Union européenne à l'encontre de la Russie en raison de son invasion de l'Ukraine.

Ce train de mesures prévoit notamment d'exclure la plus grande banque russe, Sberbank, du système de messagerie SWIFT, d'interdire aux radiodiffuseurs russes l'accès à l'Union européenne et d'ajouter de nouvelles personnes à la liste des individus dont les avoirs sont gelés et qui ne peuvent pas entrer dans l'Union européenne.

L'ensemble du dispositif a été bloqué par la Hongrie, qui estime qu'un embargo pétrolier porterait un coup fatal à son économie, car elle ne peut pas facilement s'approvisionner en pétrole ailleurs. La Slovaquie et la République tchèque ont exprimé des préoccupations similaires.

Les discussions sur l'embargo pétrolier durent depuis un mois, sans progrès, et les dirigeants souhaitaient vivement parvenir à un accord pour leur sommet, afin d'éviter de donner l'impression d'une réponse désunie à Moscou.

Pour sortir de l'impasse, la Commission européenne a proposé que l'interdiction ne s'applique qu'au pétrole russe introduit dans l'UE par des navires-citernes, ce qui permettrait à la Hongrie, à la Slovaquie et à la République tchèque de continuer à recevoir leur pétrole russe via l'oléoduc russe Druzhba pendant un certain temps, jusqu'à ce que d'autres sources d'approvisionnement puissent être mises en place.

Budapest soutient cette proposition, selon des fonctionnaires, mais les discussions de dimanche ont achoppé sur le financement de l'UE. La Hongrie souhaite en effet augmenter la capacité des oléoducs en provenance de Croatie et faire passer ses raffineries du brut russe de l'Oural au brut Brent, selon des fonctionnaires.

Cette question sera examinée par les émissaires de l'UE lundi matin, de même que le problème de la garantie d'une concurrence loyale, compte tenu des prix plus élevés auxquels les États membres dépendant du brut Brent expédié devront faire face à la suite des sanctions.