La semaine dernière, 21 personnes - dont 20 Ouzbeks et un Indien - ont été jugées dans ce pays d'Asie centrale pour ces décès, ce qui a rendu public pour la première fois un nombre de morts beaucoup plus élevé que ce qui avait été annoncé précédemment.

Trois des accusés (un Indien et deux ressortissants ouzbeks) sont des cadres de Quramax Medical, une société qui vendait en Ouzbékistan des médicaments produits par la société indienne Marion Biotech.

Selon le procureur Saidkarim Akilov, le PDG de Quramax, Singh Raghvendra Pratar, aurait versé 33 000 dollars à des fonctionnaires du centre national d'expertise et de normalisation des médicaments pour qu'ils ne procèdent pas à une inspection obligatoire de ses produits.

La déclaration du procureur n'indique pas clairement si l'inspection était censée comporter des tests en Ouzbékistan ou une demande de tests à effectuer par le producteur en Inde.

Pratar, qui s'est exprimé devant le tribunal, a nié les accusations, mais a admis avoir remis la somme aux fonctionnaires par le biais d'un intermédiaire en guise de "témoignage de reconnaissance". Il a déclaré ne pas savoir comment et par qui cet argent a été utilisé par la suite.

Sept des 21 accusés ont plaidé coupable pour au moins une partie des charges retenues contre eux, à savoir fraude fiscale, vente de médicaments de qualité inférieure ou contrefaits, abus de pouvoir, négligence, falsification et corruption.

Les autorités n'ont pas expliqué pourquoi 45 décès n'avaient pas été signalés depuis l'année dernière.

Les procureurs de l'État ont également déclaré mercredi que Quramax avait importé des médicaments de Marion Biotech à un prix surévalué par l'intermédiaire de deux sociétés intermédiaires basées à Singapour, ce qui a donné lieu à des accusations d'évasion fiscale.