Uniper, le plus grand négociant en gaz d'Allemagne, a révélé la sentence dimanche en fin de journée, déclarant qu'il devait effectuer le paiement à une société énergétique européenne, sans l'identifier.

La procédure d'arbitrage, régie par les règles de la Chambre de commerce internationale, a commencé au début de 2021 et porte sur les dispositions relatives à la tarification d'un contrat de fourniture de GNL à long terme conclu avec la contrepartie, a indiqué Uniper.

Le contrat de GNL en question a été conclu avant la scission d'Uniper d'E.ON en 2016 et a expiré l'année dernière, a déclaré Uniper, ajoutant qu'aucune autre retombée financière n'était à prévoir en conséquence.

Eni a fourni à Uniper 0,65 million de tonnes de GNL par an entre 2007 et 2022, selon le rapport annuel 2017 du Groupement international des importateurs de GNL (GIIGNL).

Uniper s'est refusé à tout commentaire, tandis qu'Eni n'était pas immédiatement disponible pour un commentaire.

Les actions peu négociées d'Uniper, qui sont devenues la victime d'entreprise la plus médiatisée d'Europe pendant la crise énergétique de l'année dernière, ont clôturé en hausse de 1,8 % lundi.

L'année dernière, Uniper a entamé des poursuites judiciaires contre la société russe Gazprom, son ancien principal fournisseur de gaz naturel, qui a d'abord réduit puis suspendu ses livraisons, entraînant la quasi-faillite d'Uniper.

Uniper a déclaré que la sentence arbitrale "concernait la révision rétroactive du prix de l'accord à long terme", sans plus de précision. Les procédures d'arbitrage concernant les contrats de fourniture de gaz ne sont pas rares dans le secteur.

Uniper, qui a été renflouée par l'Allemagne l'année dernière, a déclaré que le paiement aurait un impact sur ses résultats annuels, ajoutant qu'elle analysait actuellement la décision et qu'elle examinerait les mesures juridiques à prendre. Elle n'a pas fourni de perspectives fiscales actualisées.

Uniper a confirmé en octobre qu'elle prévoyait un bénéfice ajusté avant intérêts et impôts de 6 à 7 milliards d'euros et un bénéfice net ajusté de 4 à 5 milliards d'euros en 2023 grâce à des prix au comptant du gaz plus bas que prévu.

(1 $ = 0,9168 euros)