LA MANIFESTATION DES "GILETS JAUNES" SOUS HAUTE SURVEILLANCE

PARIS - Les forces de l'ordre ont musclé les dispositifs de surveillance pour éviter les débordements en marge de la manifestation des "Gilets jaunes" samedi à Paris, après les dégradations commises sur les Champs-Elysées la semaine dernière.

Quelque figures du mouvement né de la colère contre la hausse du prix du carburant dont les revendications se sont élargies au pouvoir d'achat ont appelé à manifester le 1er décembre sur les Champs-Elysées pour faire reculer l'exécutif après des annonces jugées insatisfaisantes.

Le ministère de l'Intérieur a prévu de fermer l'avenue à la circulation et d'autoriser l'accès aux piétons après un contrôle d'identité et une fouille des sacs, dans le but d'éviter la répétition des violences de samedi dernier.

Les débordements ont causé plus d'un million d'euros de dégâts sur la chaussée ou l'éclairage public, selon la Ville de Paris qui appelle à manifester calmement. Certaines vitrines de commerce avaient été fracassées et des terrasses vandalisées. La journée s'était soldée par 150 interpellations dont 62 à Paris.

Près de 5.000 policiers seront mobilisés ce samedi à Paris, selon David Michaux, secrétaire national CRS Unsa Police, une information confirmée par Alternative police, un autre syndicat de policiers.

PARIS - Une tentative de dialogue a échoué vendredi à Matignon entre des "gilets jaunes" et le Premier ministre Edouard Philippe, que les syndicats ont alerté sur l'urgence d'apporter des réponses immédiates à la colère des Français, à la veille de nouvelles manifestations.

D'Argentine, où il participe au sommet du G20, le président Emmanuel Macron avait exclu quelques heures auparavant tout "recul", semblant confirmer une nouvelle fois la hausse des taxes sur les carburants le 1er janvier, qui a contribué déclencher le mouvement perturbant le pays depuis deux semaines.

UNE MANIFESTATION DE "GILETS JAUNES" DÉGÉNÈRE À BRUXELLES

BRUXELLES - La police belge a utilisé vendredi des canons à eau et des grenades lacrymogènes pour disperser quelques centaines de manifestants inspirés par le mouvement français des "gilets jaunes" qui lançaient des pierres près du bureau du Premier ministre Charles Michel, dans le centre de Bruxelles.

Environ 500 protestataires, qui s'étaient réunis à la suite d'un appel sur les réseaux sociaux, et dont la manifestation n'était pas autorisée, ont paralysé le centre de la capitale belge pendant plusieurs heures. Au moins deux véhicules de police ont été incendiés et divers projectiles lancés sur les forces de l'ordre.

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UN SOMMET DU G20 DOMINÉ PAR LA GUERRE COMMERCIALE USA-CHINE

BUENOS AIRES - Les discussions entre la Chine et les Etats-Unis avancent dans la bonne direction, a affirmé vendredi un responsable chinois qui a fait état de progrès dans les négociations commerciales entre les deux premières puissances économiques mondiales.

"Les chances de parvenir à un consensus augmentent", a déclaré Wang Xiaolong, le directeur général aux affaires économiques internationales du ministère des Affaires étrangères tout en notant que des divergences subsistaient.

Le président Donald Trump a déclaré à la presse que "quelque chose pourrait émerger" lors du repas qu'il partagera samedi avec son homologue chinois, Xi Jinping.

Selon le China Daily, voix officielle de Pékin en langue anglaise, les deux pays sont en mesure de parvenir à un accord commercial lors du sommet du G20 organisé en Argentine si Washington se montre raisonnable dans les discussions visant à désamorcer les tensions.

Avant de s'envoler pour Buenos Aires, le président américain Donald Trump a dit être ouvert à un accord commercial avec la Chine mais qu'il n'était pas certain d'en vouloir un, en raison des résultats positifs des tarifs douaniers imposés sur les produits chinois.

MACRON "FERME" FACE AU PRINCE HÉRITIER SAOUDIEN - ELYSÉE

PARIS - Emmanuel Macron a "fermement" demandé vendredi au prince héritier saoudien Mohamed ben Salman d'associer des experts internationaux à l'enquête sur l'affaire Khashoggi et fait valoir le besoin d'une solution politique au Yémen, a dit l'Elysée après leur rencontre en marge du G20 de Buenos Aires.

Un aparté d'environ cinq minutes a été l'occasion pour le chef de l'Etat français de "faire passer quelques messages de manière très ferme", indique l'Elysée.

SIGNATURE DU NOUVEL ACCORD COMMERCIAL USA-CANADA-MEXIQUE

BUENOS AIRES - Le président américain Donald Trump, le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le président sortant du Mexique Enrique Peña Nieto ont signé vendredi matin à Buenos Aires l'Accord États-Unis–Mexique–Canada (AEUMC) qui succède à l'accord de libre-échange nord-américain (Alena).

Ce texte doit encore être ratifié par les parlements des trois pays.

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LES RUSSES DE 16 À 60 ANS INDÉSIRABLES EN UKRAINE

KIEV - Les ressortissants russes âgés de 16 à 60 ans ne seront désormais plus autorisés à pénétrer sur le territoire ukrainien, a annoncé vendredi le chef des services douaniers, une décision que le gouvernement de Kiev explique par le souci d'empêcher la Russie de former des "milices privées" sur son territoire.

"L'entrée des étrangers - principalement celle des citoyens de la Fédération de Russie - est aujourd'hui limitée. Plus d'admission des citoyens de la Fédération de Russie de sexe masculin âgés de 16 à 60 ans", a déclaré Petro Tsiguikal.

Cette mesure intervient dans le cadre de la loi martiale proclamée pour un mois dans les zones les plus vulnérables d'Ukraine après l'incident naval survenu dimanche dans le détroit de Kertch, où les forces russes ont arraisonné trois bâtiments ukrainiens qu'elles accusent d'avoir franchi illégalement la frontière maritime et de ne pas avoir obtempéré aux sommations.

L'UE VA RENOUVELER SES SANCTIONS CONTRE LA RUSSIE - TUSK

BUENOS AIRES - Donald Tusk s'est dit certain, vendredi, que l'Union européenne renouvellerait en décembre ses sanctions économiques contre la Russie, après l'incident survenu entre les marines russe et ukrainienne en mer d'Azov.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE, qui se réuniront les 13 et 14 décembre en conseil européen à Bruxelles, prolongeront d'un an les mesures frappant les secteurs russes de la défense, de l'énergie et des finances en réponse au rôle attribué à Moscou dans la guerre séparatiste en Ukraine, a assuré Donald Tusk en marge du sommet du G20 à Buenos Aires.

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BEYROUTH - Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont annoncé vendredi la capture d'un haut responsable du groupe Etat islamique qui servait d'assistant à Abou Bakr al Baghdadi, "calife" autoproclamé de l'organisation djihadiste.

La milice arabo-kurde, alliée aux Etats-Unis, a déclaré dans un communiqué qu'Ossama al Aouaïd avait été arrêté la semaine dernière lors d'une opération spéciale dans un village de l'est de la Syrie.

Les FDS contrôlent aujourd'hui environ un quart du territoire syrien, à l'est de l'Euphrate. Elles cherchent à chasser depuis des semaines les dernières poches de résistance de l'EI dans l'Est syrien, près de la frontière irakienne.

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ABE PLACE L'AVENIR DE L'ALLIANCE RENAULT-NISSAN ENTRE LES MAINS DES ACTIONNAIRES

TOKYO/PARIS - Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a dit au président français Emmanuel Macron qu'il estimait qu'il reviendrait aux actionnaires privés de se prononcer sur l'avenir de l'alliance Renault-Nissan, a-t-on appris vendredi auprès d'un porte-parole du chef du gouvernement japonais.

"Le Premier ministre Abe a dit qu'il était primordial de maintenir une relation stable pour ce qui a trait à l'alliance, qui est un symbole de la coopération industrielle franco-japonaise", a déclaré ce porte-parole.

"Il a toutefois dit que l'avenir de l'alliance serait déterminé par les actionnaires privé. Le gouvernement japonais ne préjuge pas de l'avenir de l'alliance."

Emmanuel Macron avait rappelé plus tôt au Premier ministre japonais Shinzo Abe qu'il était attaché à la préservation de l'alliance Renault-Nissan.

"L'échange sur Renault a été succinct, avec simplement le rappel que la procédure judiciaire devait suivre son cours", indique la présidence. "Le président a pour sa part rappelé son attachement à ce que l'alliance soit préservée de même que la stabilité du groupe."

La presse japonaise évoque une querelle diplomatique entre Paris et Tokyo à propos du rapport des forces au sein de l'alliance franco-japonaise forgée il y a 19 ans, que l'affaire Ghosn a remis sur le devant de la scène.

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PARIS ET PÉKIN ACCORDENT LEURS VIOLONS AVANT LA COP24

PARIS - La France et la Chine ont promis vendredi de faire front commun sur les questions climatiques en vue de la COP24, qui s'ouvrira dimanche à Katowice (Pologne), sur fond de divergences entre grandes puissances.

Les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Jean-Yves Le Drian et Wang Yi, de même que le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, "réaffirment leur ferme détermination à travailler ensemble et avec leurs partenaires pour lutter contre le changement climatique", peut-on lire dans un communiqué commun publié à l'issue d'une réunion entre les trois hommes.

Les trois hauts diplomates se sont vus en marge du sommet du G20 à Buenos Aires, qui se tient juste avant l'ouverture de la COP24, 24e conférence des parties signataires de la Convention-cadre de l'Onu sur le changement climatique (CCNUCC).