BREXIT: MAY DEMANDE UN REPORT AU 30 JUIN

LONDRES - La Première ministre Theresa May a demandé vendredi à Donald Tusk un report de la date du Brexit au 30 juin, tout en précisant que le départ du Royaume-Uni pourrait intervenir plus tôt, si l'accord de retrait était ratifié par le Parlement.

Ce délai supplémentaire doit lui permettre de convaincre la Chambre des Communes d'approuver l'accord de retrait négocié par Londres et Bruxelles. "Le Royaume-Uni propose que cette période s'achève le 30 juin 2019", a écrit la dirigeante dans son courrier.

Selon des informations de Reuters, Donald Tusk serait de son côté disposé à proposer un report de 12 mois, qui pourrait là encore être raccourci en cas de ratification de l'accord de retrait.

A Paris, l'entourage d'Emmanuel Macron a fait savoir que la présidence jugeait qu'il était encore prématuré d'évoquer un tel report tant que Londres n'aura pas proposé d'alternative crédible.

Le Parti travailliste britannique, qui discute depuis trois jours avec Theresa May pour tenter de débloquer la situation, a déploré vendredi que la Première ministre n'ait pas proposé de "changement ou de compromis véritable".

En théorie, selon le dernier calendrier en date fixé par les Européens, le Brexit doit intervenir le 12 avril prochain, soit dans une semaine, puisque la Chambre des communes, malgré trois tentatives, n'a toujours pas réussi à dégager une majorité sur l'Accord de retrait négocié par Theresa May avec les Européens.

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LE POINT sur les négociations du Brexit

LA CHRONOLOGIE des négociations du Brexit

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LA LIBYE S'INVITE AU SOMMET DU G7 AFFAIRES ÉTRANGÈRES

DINARD, Ille-et-Vilaine - La crise politique et sécuritaire libyenne s'est invitée vendredi à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 qui se tient à Dinard dans un contexte de désintérêt marqué par les Etats-Unis.

Permanente depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 qui a plongé la Libye en plein chaos, l'inquiétude de la communauté internationale est encore montée d'un cran jeudi avec l'ordre donné par le maréchal Khalifa Haftar, chef de l'armée nationale libyenne (ANL), à ses troupes de marcher sur Tripoli.

Cette annonce a été accueillie avec "préoccupation" par la France, les Etats-Unis, l'Italie, la Grande-Bretagne et les Emirats arabes unis qui ont appelé dans un communiqué commun à une "désescalade immédiate" des tensions.

Le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, s'est également dit "profondément inquiet" en quittant la Libye après s'être entretenu vendredi avec Khalifa Haftar dans son fief de Benghazi.

Selon la chaîne Al Arabiya, l'homme fort de l'Est libyen a assuré à cette occasion que l'opération sur Tripoli se poursuivrait jusqu'à "l'élimination du terrorisme".

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DIVERGENCES AU G7 SUR LE RETOUR DES DJIHADISTES

PARIS - Des divergences subsistent entre Etats du G7 sur la façon de gérer le problème de leurs ressortissants partis se battre dans les rangs de l'organisation Etat islamique ou d'autres groupes djihadistes en Syrie et en Irak ainsi que leurs familles, a déclaré vendredi le ministre français de l'Intérieur.

Christophe Castaner s'exprimait lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion des ministres de l'Intérieur des sept pays (Etats-Unis, Canada, Japon, Allemagne, Italie, Royaume-Uni et France), à Paris. "Il existe des nuances entre nous", a-t-il dit, tout en faisant état d'un accord sur le principe de tout mettre en oeuvre pour empêcher la dispersion de ces personnes et qu'elles soient jugées.

Christophe Castaner a confirmé la position française consistant à faire juger sur place les djihadistes qui ont commis des crimes sur place, une position que son homologue allemand a dit partager.

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LES MANIFESTANTS NE RELÂCHENT PAS LA PRESSION EN ALGÉRIE

ALGER - Des centaines de milliers d'Algériens ont de nouveau manifesté vendredi dans les rues de la capitale pour réclamer "la fin du système" et une refonte du paysage politique, pour le septième vendredi consécutif, trois jours après la démission du président Abdelaziz Bouteflika.

Les manifestants ont particulièrement ciblé trois figures du pouvoir algérien: le Premier ministre Noureddine Bedoui, le président du Conseil de la nation (chambre haute du Parlement) Abdelkader Bensalah, et le président du Conseil constitutionnel Tayeb Belaiz. De nombreuses banderoles brandies dans les rues d'Alger réclamaient le départ des "3B".

Abdelaziz Bouteflika a démissionné de ses fonctions mardi, sous la pression de la rue, après avoir passé vingt ans à la tête du pays. Le président de la chambre haute du parlement, Abdelkader Bensalah, assure l'intérim de la présidence de l'Etat pendant une durée de 90 jours, jusqu'à la tenue d'élections.

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ISRAËL: NETANYAHU BIEN PLACÉ POUR RESTER AU POUVOIR-SONDAGES

JERUSALEM - A quatre jours des élections législatives israéliennes, le parti de Benjamin Netanyahu est dépassé dans les sondages par celui de son principal rival Benny Gantz.

Le Premier ministre sortant devrait toutefois être en mesure de former un gouvernement de coalition lui permettant d'obtenir un cinquième mandat à la tête du pays, un record.

Selon une enquête du Yedioth Ahronoth rendue publique vendredi, dernier jour autorisé pour la publication des sondages, le parti centriste "Bleu et blanc" de Benny Gantz obtiendrait mardi prochain 30 sièges à la Knesset et le Likoud de Netanyahu 26.

Mais les partis de la coalition de droite de Netanyahu obtiendraient au total 63 des 120 sièges du parlement, une courte mais suffisante majorité. D'autres sondages vont également dans ce sens.

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JAPON: GHOSN MAINTENU EN DÉTENTION JUSQU'AU 14 AVRIL

TOKYO - Le tribunal de Tokyo a approuvé vendredi la détention de Carlos Ghosn pendant dix jours, au lendemain de la nouvelle arrestation de l'ancien président de Nissan pour des soupçons d'enrichissement personnel au détriment du constructeur automobile japonais.

Carlos Ghosn sera ainsi détenu jusqu'au 14 avril, son appel contre cette nouvelle incarcération ayant été rejeté. Les procureurs pourront ensuite demander une détention supplémentaire de 10 jours, après quoi ils devront l'inculper ou le libérer.

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UN SOMMET INTERNATIONAL SUR LA LIBERTÉ DE LA PRESSE CET ÉTÉ

DINARD, Ille-et-Vilaine - Un sommet international sur la liberté de la presse sera organisé en juillet à Londres à l'initiative de la Grande-Bretagne et du Canada qui se sont alarmés vendredi, en marge d'une réunion du G7 en Bretagne, des violences croissantes contre les journalistes dans le monde.

Selon Reporters sans Frontières (RSF), 66 journalistes ont été tués à travers le monde en 2018 et 348 étaient détenus principalement en Iran, en Arabie saoudite, en Egypte, en Turquie et en Chine.

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FRANCE

LA GRÈVE DES FONCTIONNAIRES DU 9 MAI SERA UNITAIRE

PARIS - La CFDT a appelé vendredi à rejoindre la grève des syndicats de fonctionnaires le 9 mai, rendant ainsi unitaire ce mouvement contre la réforme de la Fonction publique.

Sept syndicats de la Fonction publique (CFTC, CFE-CGC, CGT, FAFP, FSU, Solidaires et UNSA) avaient appelé le 20 mars à une grève pour dénoncer le projet de loi qui a été présenté en conseil des ministres une semaine après et réclamer une hausse de leur pouvoir d'achat.

La CFDT dit avoir pris sa décision après avoir laissé le temps à l'ensemble de ses fédérations "de consulter leurs instances respectives".

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VERS L'INDEXATION DES RETRAITES COMPLÉMENTAIRES SUR L'INFLATION

PARIS - Les retraites complémentaires du secteur privé devraient être revalorisées au niveau de l'inflation pour les quatre prochaines années, après cinq années de gel ou de moindre indexation, a-t-on appris vendredi de sources patronales et syndicales.

Les partenaires sociaux mènent en ce moment des négociations pour fixer les orientations stratégiques des quatre prochaines années du régime Agirc-Arrco, dont la fusion est entrée en vigueur au 1er janvier 2019.

Il s'agit de décider de la revalorisation des pensions, de la valeur d'achat du point, du montant des prélèvements affectés à l'aide sociale ou encore des compétences du conseil d'administration.