ONU

LES CONDITIONS D'UNE REPRISE DES NÉGOCIATIONS ENTRE TRUMP ET ROHANI SONT LÀ, DIT MACRON

NATIONS UNIES - e président français Emmanuel Macron a déclaré mardi soir que les conditions d'une reprise rapide des négociations entre les dirigeants iranien et américain avaient été créées mais qu'il ne tenait qu'à eux de décider d'aller de l'avant.

"Je considère dans ce contexte que les conditions d'une reprise rapide des négociations ont été créées", a-t-il dit aux journalistes après s'être entretenu avec le président iranien Hassan Rohani et le dirigeant américain Donald Trump plus tôt mardi.

Emmanuel Macron tente d'apaiser les tensions entre Washington et Téhéran ces dernières semaines, notamment après les attaques qui ont visé des installations pétrolières en Arabie saoudite.

Le chef de l'Etat a concentré ses efforts lors de ses deux jours à l'Assemblée générale des Nations unies pour tenter d'organiser une rencontre bilatérale entre Donald Trump et Hassan Rohani, ou au moins qu'ils s'engagent à le faire, craignant qu'un nouvel incident n'embrase la région.

"Il y a une intention commune d'avancer et de trouver non seulement les termes d'une désescalade mais la construction d'un accord sur la durée", a déclaré le président français, ajoutant qu'il appartenait maintenant à chacun de prendre ses responsabilités.

Interrogé sur les chances qu'une rencontre Trump-Rohani aboutisse cette semaine, le chef de l'Etat a exhorté les deux dirigeants à ne pas laisser passer cette occasion.

"Je pense que c'est souhaitable car le président Rohani est ici (...) et que vraisemblablement dans les semaines et les mois qui viennent, il n'aura pas l'occasion de revenir aux Etats-Unis et je ne pense pas que le président Trump aura l'occasion d'aller à Téhéran", a-t-il déclaré, estimant qu'il s'agissait d'une "opportunité physique à saisir".

DONALD TRUMP a dénoncé pour sa part mardi "la soif de sang" de l'Iran et appelé les Etats du monde entier à resserrer l'étau économique autour de la République islamique, tout en laissant affleurer l'espoir d'un partenariat de "paix" et de "respect" à l'avenir.

Pour son troisième discours devant l'Assemblée générale des Nations unies, le président américain a adopté un ton moins martial que lors de ses précédentes allocutions, assurant que l'Amérique n'entendait pas "mener des guerres sans fin".

Il a toutefois renoué avec une rhétorique virulente à l'évocation du dossier nucléaire iranien et du conflit commercial avec la Chine, de nouveau critiquée pour des pratiques "iniques".

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USA/TRUMP

LA CHAMBRE LANCE UNE ENQUÊTE POUR "IMPEACHMENT"

WASHINGTON - La Chambre américaine des représentants va ouvrir une enquête pour "impeachment" à l'encontre de Donald Trump, première étape d'une procédure de destitution contre le président des Etats-Unis qu'elle accuse d'avoir abusé de son pouvoir pour solliciter l'aide de l'Ukraine afin de salir le nom de son rival Joe Biden.

Après avoir hésité pendant des mois, les démocrates, majoritaires à la chambre basse du Congrès depuis janvier, se sont finalement résolus à engager un bras de fer avec la Maison blanche qui devrait peser sur la campagne en vue de l'élection présidentielle de 2020.

La présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a annoncé le lancement de cette enquête pour "impeachment" (mise en accusation) à l'issue d'une réunion à huis clos avec les élus démocrates, estimant que le président Trump avait mis en danger la sécurité nationale des Etats-Unis et violé la Constitution.

"Le président doit rendre des comptes. Personne n'est au-dessus de la loi", a expliqué Nancy Pelosi.

Donald Trump a répliqué rapidement sur Twitter en dénonçant "une chasse aux sorcières pourrie".

Beaucoup d'élus démocrates préconisent depuis longtemps l'ouverture d'une procédure de destitution contre Trump en raison de l'ingérence russe dans son élection, ou de ses conflits d'intérêt, mais ces efforts avaient jusque-là été bloqués par l'aile modérée du Parti.

C'est finalement l'affaire ukrainienne qui a convaincu cette dernière de se rallier à l'option politiquement risquée de l'"impeachment".

La Chambre va tenter de déterminer si Donald Trump a cherché à faire pression sur le président ukrainien Volodimir Zelenski, lors d'un entretien téléphonique le 25 juillet dernier, pour obtenir des informations susceptibles de nuire à Joe Biden, favori dans la course à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de novembre 2020.

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BREXIT

JOHNSON ÉVOQUE DES ÉLECTIONS APRÈS UN NOUVEAU CAMOUFLET

LONDRES/NATIONS UNIES - Le Premier ministre britannique Boris Johnson a réaffirmé mardi sa volonté de voir le Royaume-Uni quitter l'Union européenne le 31 octobre prochain coûte que coûte, quelques heures après que la Cour suprême a jugé illégale la suspension des travaux parlementaires qu'il avait obtenue mi-septembre, suscitant de nombreux appels à la démission dans les rangs de l'opposition.

Le revers infligé à l'ex-maire de Londres par la décision unanime des 11 juges de la Cour le fragilise encore davantage et donne du champ aux parlementaires britanniques pour tenter d'empêcher une sortie du Royaume-Uni de l'UE.

S'exprimant en marge de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies, à New York, Boris Johnson a déploré cette décision mais assuré qu'il la respecterait. Il a fait comprendre que cela ne modifierait en rien ses intentions de voir le Brexit intervenir à la fin du mois prochain, "quoi qu'il arrive".

La Cour suprême a jugé que "la décision de conseiller à Sa Majesté de suspendre le Parlement était illégale, car elle empêchait le Parlement de s'acquitter de ses fonctions constitutionnelles sans justification raisonnable", a expliqué Brenda Hale, sa présidente.

La proposition du Premier ministre à la reine Elizabeth était "illégale, nulle et non avenue", a-t-elle ajouté, avec pour conséquence l'annulation de la suspension des travaux parlementaires.

Le président de la Chambre des communes, John Bercow, a annoncé que les débats reprendraient mercredi à 11h30 (10h30 GMT).

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FRANCE

LE GOUVERNEMENT RENONCE À LIMITER UNE NICHE FISCALE POUR LES SENIORS

PARIS - Le gouvernement a décidé de renoncer à la limitation de la niche fiscale en faveur des personnes de plus de 70 ans pour l'emploi d'une aide à domicile, a annoncé mardi le Premier ministre, Edouard Philippe.

"Cette décision aurait nécessité une concertation plus approfondie", a déclaré le chef du gouvernement lors des questions au gouvernement à l'Assemblée. "C'est la raison pour laquelle j'ai demandé à la ministre du Travail de renoncer à cette mesure", a-t-il ajouté.

"Ces mesures n'entreront pas en vigueur mais (...) nous devrons trouver d'autres pistes d'économies dans ce champ. La ministre nous fera parvenir rapidement d'autres propositions qui seront soumises à concertation avec les parlementaires et avec les secteurs concernés", a précisé Edouard Philippe.

Le gouvernement entendait "recentrer" les aides fiscales pour les emplois à domicile sur les personnes "qui en ont le plus besoin", se défendant de toute "politique anti-vieux".

La mesure, dans le cadre du projet de loi de finances 2020, aurait permis des économies pouvait aller jusqu'à 310 millions d'euros en 2020 puis 360 millions les années suivantes.

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BAISSE D'IMPÔTS DE €1 MD EN 2020 POUR LES ENTREPRISES - LES ECHOS

PARIS - Le gouvernement prévoit de réduire de 1 milliard d'euros la pression fiscale sur les entreprises dans son projet de loi de finances pour 2020, rapporte Les Echos.

Les entreprises "vont notamment profiter de la réduction de l'impôt sur les sociétés, qui continuera en 2021 avec un taux ramené à 27,5 % pour les grands groupes à cette échéance", écrit le quotidien économique, sans citer de sources.

"Alors que les ménages devraient bénéficier d’une baisse d’impôts supérieure à 9 milliards d’euros l’an prochain, Bercy veut montrer que les entreprises ne sont pas les oubliées du projet de loi de finances pour 2020", commente Les Echos.

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THOMAS COOK FRANCE DEMANDE LA PROTECTION DU TRIBUNAL DE COMMERCE

PARIS - Thomas Cook France, filiale du voyagiste britannique en faillite Thomas Cook, annonce mardi dans un communiqué solliciter la protection du tribunal de commerce de Nanterre en vue d'un redressement.

"Une information et consultation du Comité Central d’Entreprise (CCE) de l’entreprise aura lieu ce jeudi sur le projet de déclaration de cessation des paiements et d’ouverture d’une procédure de redressement", précise le texte. "L'objectif est d'assurer la continuité de l’activité de l’entité française et d’avancer rapidement sur une solution de reprise sous la protection du tribunal de commerce de Nanterre."

Selon Thomas Cook France, "plusieurs repreneurs potentiels sérieux du secteur tourisme ont déjà fait part de leur fort intérêt" pour la société, qui compte 780 collaborateurs, 172 agences de voyages en propre et réalise un chiffre d’affaires de 425 millions d'euros.