MACRON ET MERKEL NE VEULENT PAS AFFICHER DE DIVERGENCES

SUR LA COMMISSION EUROPÉENNE

PARIS - Le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel ne veulent pas afficher de divergence concernant la nomination du prochain président de la Commission européenne, a déclaré une source à l'Elysée lundi, au lendemain d'un entretien téléphonique entre les deux dirigeants sur les résultats des élections européennes.

La source a ajouté qu'Emmanuel Macron souhaitait que le Conseil européen informel de mardi établisse que le système du "Spitzenkandidat" (candidat tête de liste) pour la présidence de la Commission ne s'appliquera pas automatiquement et jugé qu'il était possible d'obtenir une majorité sur ce point.

Pour la France, les "Spitzenkandidaten", dont le conservateur allemand Manfred Weber (PPE), sont légitimes pour briguer cette présidence mais le prochain président devra refléter l'équilibre politique du nouveau Parlement, ce qui impose de trouver un accord avec la nouvelle troisième force de cette assemblée, les centristes dont fait partie le parti d'Emmanuel Macron, a encore déclaré la source.

Les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Huit se retrouvent en dîner de travail à Bruxelles pour débattre de l'après scrutin européen. Ils lanceront notamment le processus de désignation des postes qui seront à pourvoir dans les instances européennes (présidence de la Commission européenne, présidence du Conseil européen, Banque centrale européenne, présidence du Parlement européen, Haut Représentant de l'UE pour la Politique extérieure et de sécurité commune).

EUROPÉENNES Cap sur l'Europe pour Macron après un scrutin prometteur

LE POINT sur les élections européennes

RÉSULTATS pays par pays

TABLEAU des estimations du Parlement européen

GRAPHIQUE Les élections européennes https://tmsnrt.rs/2W2QWzv

FRANCE-WAUQUIEZ, FRAGILISÉ, DÉFEND SA PLACE À LA TÊTE DE LR

PARIS - Laurent Wauquiez s'est efforcé lundi de balayer l'hypothèse d'une démission de la présidence des Républicains (LR), au lendemain du naufrage historique de son parti aux élections européennes, en proposant de "tout remettre à plat" par le biais, notamment, d'"états généraux" de la droite.

Le chef de file de LR, dont la ligne politique est pilonnée depuis l'échec de la liste François-Xavier Bellamy avec un score sans précédent dans les annales récentes de la droite (8,48%), a fait cette proposition lors d'un bureau politique aux airs de thérapie de groupe convoqué en fin de journée.

"Les résultats d'hier sont évidemment un choc majeur pour notre famille politique", "nous avons subi une défaite amère", a-t-il admis d'emblée, selon une retranscription de ses propos diffusée par son entourage.

Pour autant, il a refusé d'endosser seul la responsabilité de la déroute en soulignant que "cette campagne a été portée collectivement", y compris par ses rivaux en puissance, comme Valérie Pécresse et Bruno Retailleau, venus soutenir François-Xavier Bellamy sur les estrades.

Le Rassemblement national est arrivé en tête des élections européennes en France avec 23,31% des voix, devant La République en marche, à 22,41%, selon les résultats définitifs publiés lundi par le ministère de l'Intérieur.

---

ATTAQUE AU COUTEAU EN PÉRIPHÉRIE DE TOKYO, DEUX MORTS - NHK

TOKYO - Une écolière et un homme ont été tués et 15 autres écolières blessées dans une attaque au couteau mardi matin à une station de bus située en périphérie de Tokyo, a annoncé la chaîne de télévision publique japonaise NHK, citant des sources policières.

Les écolières, âgées de 6 à 12 ans et scolarisées dans un établissement catholique privé de la ville de Kawasaki, au sud-ouest de Tokyo, embarquaient dans un bus de transport scolaire quand un homme les a attaquées, a rapporté NHK.

Le suspect, un homme d'une cinquantaine d'années, a été appréhendé sur les lieux de l'attaque alors qu'il était inconscient après s'être lui-même poignardé dans le cou, a-t-on précisé de même source. Il a ensuite succombé à ses blessures.

---

L'UE PRÊTE À SANCTIONNER ROME POUR SON ENDETTEMENT PUBLIC

BRUXELLES - La Commission européenne devrait lancer le 5 juin des mesures disciplinaires contre l'Italie en raison de la hausse de son endettement public qui enfreint les règles communautaires, ont dit lundi deux responsables de la zone euro.

"L'humeur est résolument à l'action", a dit l'un des responsables qui a requis l'anonymat.

A Rome, le vice-président du Conseil et chef de la Ligue Matteo Salvini a estimé lundi que la large victoire de son parti aux élections européennes lui donnait mandat pour renégocier les règles budgétaires de l'UE afin de baisser les impôts des contribuables italiens sans dépasser le niveau de déficit autorisé dans la zone euro.

---

AUTRICHE

LE GOUVERNEMENT KURZ RENVERSÉ PAR UNE MOTION DE CENSURE

VIENNE - Le gouvernement du conservateur Sebastian Kurz a été renversé lundi en Autriche par une motion de censure, neuf jours après la démission de son vice-chancelier Heinz-Christian Strache, chef de file du Parti de la liberté (FPÖ, extrême droite).

La motion a été votée par le FPÖ et l'opposition sociale-démocrate (SPÖ), qui rassemblent à eux deux 103 des 183 sièges du Conseil national, la chambre basse du Parlement autrichien.

Sebastian Kurz, dont le parti conservateur a nettement remporté dimanche les élections européennes, a remanié mercredi son cabinet après le départ de l'ensemble des ministres FPÖ dans le sillage de la démission forcée de Strache, et souhaitait expédier les affaires courantes jusqu'à la tenue d'élections législatives anticipées en septembre.

---

PREMIÈRE ÉTAPE VERS DE NOUVELLES ÉLECTIONS EN ISRAËL

JERUSALEM - Le Parlement israélien a entamé lundi le processus nécessaire à sa dissolution, en l'absence de solution pour former un nouveau gouvernement après les élections législatives du 9 avril.

Trois autres votes doivent avoir lieu avant que cette décision préliminaire entre en vigueur et qu'une date soit fixée pour la tenue d'un nouveau scrutin.

Le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu, dont le Likoud a remporté les élections d'avril, a jusqu'à 21h00 GMT mercredi pour former un gouvernement, tâche que lui a confiée le président Reuven Rivlin il y a six semaines.

Le chef du gouvernement n'est pas parvenu à s'entendre avec les partis de droite, d'extrême droite et ultraorthodoxes qui lui permettraient d'obtenir une majorité parlementaire et d'accomplir un cinquième mandat.

---

FRANCE

QUATRE ARRESTATIONS DANS L'AFFAIRE DU COLIS PIÉGÉ DE LYON

PARIS - Le principal suspect de l'attentat au colis piégé de Lyon, un étudiant en informatique de 24 ans, et trois membres de son entourage ont été arrêtés lundi et placés en garde à vue, ont annoncé le parquet de Paris et des sources proches de l'enquête.

L'étudiant, de nationalité algérienne et jusqu'ici inconnu de la police, selon une source policière, est soupçonné d'avoir déposé vendredi après-midi un colis piégé contenant des boulons, vis et billes en métal devant une boulangerie, non loin de la gare de Lyon-Perrache.

L'explosion, qui a fait 13 blessés, dont huit femmes et une fillette de 10 ans, n'a pas été revendiquée à ce stade.

---

RENAULT ÉTUDIERA AVEC INTÉRÊT LE PROJET DE FUSION AVEC FIAT

MILAN/PARIS - Renault a annoncé lundi qu'il allait étudier avec intérêt l'ambitieux projet de fusion que lui a présenté le même jour Fiat Chrysler Automobiles (FCA) et qui donnerait naissance au troisième constructeur automobile mondial.

Le groupe italo-américain a remis une lettre non engageante au conseil d'administration de Renault proposant un rapprochement dans le cadre d'une fusion qui verrait les actionnaires des deux groupes détenir chacun 50% du nouvel ensemble.

En conjuguant leurs forces, Renault et FCA donneraient naissance au troisième constructeur derrière Volkswagen et Toyota, avec des ventes annuelles de 8,7 millions de véhicules, permettant d'importants gains d'échelle pour tout investissement réalisé en commun.