Les procureurs américains cherchent à faire juger M. Assange, 52 ans, sur la base de 18 chefs d'accusation liés à la publication très médiatisée par WikiLeaks de vastes quantités de dossiers militaires et de câbles diplomatiques américains confidentiels, tous sauf un relevant de la loi sur l'espionnage (Espionage Act).

Les autorités américaines soutiennent que les fuites ont mis en danger la vie de leurs agents et qu'il n'y a aucune excuse à la criminalité de M. Assange.

Les nombreux partisans de M. Assange le considèrent comme un héros anti-establishment qui est persécuté, bien qu'il soit journaliste, pour avoir dénoncé des actes répréhensibles commis par les États-Unis et pour avoir commis des crimes de guerre présumés.

Ses batailles juridiques en Grande-Bretagne ont commencé en 2010, et il a ensuite passé sept ans terré dans l'ambassade de l'Équateur à Londres avant d'être traîné dehors et emprisonné en 2019 pour avoir enfreint les conditions de sa libération sous caution.

Depuis, il est détenu dans une prison de haute sécurité dans le sud-est de Londres, où il s'est même marié.

La Grande-Bretagne a donné son feu vert à son extradition vers les États-Unis en 2022, et il tente depuis d'annuler cette décision.

Sa première tentative d'appel a été rejetée l'année dernière, ce qui a conduit à une audience de deux jours le mois dernier, au cours de laquelle ses avocats ont tenté de renverser ce jugement. Ses partisans estiment qu'il s'agit là de sa dernière chance de bloquer son extradition devant les tribunaux anglais.

Deux juges de haut rang rendront leur décision à 10h30 GMT mardi. Si M. Assange gagne, une audience d'appel complète sera organisée pour examiner à nouveau sa contestation. S'il perd, sa dernière option sera de faire appel devant la Cour européenne des droits de l'homme.

Sa femme Stella Assange a déclaré qu'il s'agissait d'une décision de vie ou de mort, affirmant que son mari ne survivrait pas s'il était envoyé aux États-Unis.