Tokyo (awp/afp) - Le fonds public japonais GPIF, le plus grand fonds de pension du monde, a annoncé vendredi un gain sur investissements record sur son exercice écoulé 2020/21, ayant profité à plein du rebond foudroyant des marchés financiers.

Ses gains sur investissements sur cet exercice clos au 31 mars 2021 se sont élevés à 37'800 milliards de yens (314,3 milliards de francs suisses), pour un rendement exceptionnel de 25,15%.

Ces gains record succèdent à des pertes colossales en 2019/20, en raison d'un dernier trimestre catastrophique (janvier-mars 2020), quand les marchés mondiaux s'étaient effondrés à cause de la pandémie.

La majeure partie des gains du GPIF sur l'exercice écoulé est issue des titres boursiers qu'il détient à l'étranger et au Japon.

Au 31 mars les actifs de ce fonds valaient 186.162,4 milliards de yens, soit davantage que le PIB de l'Espagne en 2020 par exemple.

Les investissements du GPIF sont suivis de près par les investisseurs du monde entier du fait de la taille gigantesque de ce fonds, qui gère les retraites par capitalisation de millions d'anciens salariés du secteur public japonais.

Le GPIF s'était également fait connaître il y a quelques années en tant que pionnier des investissements dits "socialement responsables", intégrant aux décisions de placements des critères extra-financiers concernant l'environnement, les questions sociales, éthiques et la gouvernance.

Du fait de la rentabilité nulle des obligations publiques japonaises (dont les rendements à dix ans sont constamment maintenus autour de 0% par des rachats massifs de la Banque du Japon), le GPIF s'est davantage tourné ces dernières années vers les marchés d'actions.

Son portefeuille au 31 mars était équilibré, entre environ 25% d'actions japonaises, 25% d'actions étrangères, un autre quart d'obligations japonaises et un dernier quart d'obligations étrangères.

afp/al