Milan (awp/afp) - Le taux de chômage en Italie a reculé de 0,2 point en octobre par rapport à septembre, à 9,7%, a indiqué vendredi l'Institut national des statistiques (Istat).

En juin, pour la première fois en sept ans, le chômage dans la péninsule était passé sous le seuil symbolique des 10%, à 9,8%.

Il oscille depuis sous ce niveau mais reste encore largement au-dessus de la moyenne de la zone euro (7,5%).

Le chômage chez les 15-24 ans a diminué de manière plus notable en octobre: il a reculé de 0,7 point sur un mois, pour atteindre 27,8%.

Mais il demeure là aussi encore nettement supérieur au taux de la zone euro qui s'affichait à 15,9% en septembre.

Le taux de chômage en Italie a reculé de 0,3 point pour les hommes (à 8,7%), mais a augmenté de 0,1 point parmi les femmes (à 11,1%), creusant un peu plus l'inégalité entre les deux sexes.

Le taux d'emploi général a augmenté de 0,1% à 59,2%, son niveau le plus élevé depuis 1977.

Sur un an, la tendance à la hausse du nombre de personnes ayant un emploi s'est poursuivie avec une augmentation de 0,9% par rapport à octobre 2018, soit 217.000 personnes actives occupées en plus, note l'Istat.

Cette amélioration sur le plan de l'emploi survient alors que la croissance de la troisième économie de la zone euro est pourtant toujours en berne.

Le pays a connu une hausse de seulement 0,2% de son Produit intérieur brut (PIB) sur les neuf premiers mois de 2019.

L'économie de la péninsule est affectée par le ralentissement dans toute l'Europe, les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, mais aussi par la prudence des entreprises italiennes qui investissent moins, inquiètes notamment de l'évolution mondiale.

Le gouvernement, formé du Mouvement 5 Etoiles (antisystème) et du Parti démocrate (centre gauche), anticipe une croissance du PIB de 0,1% en 2019 et de 0,6% en 2020, et la Commission européenne de 0,1% cette année et de 0,4% en 2020.

Dans ce contexte, Bruxelles prévoit un taux de chômage italien à 10% en 2019, 2020 et 2021, après 10,6% en 2018 et une moyenne de 11,2% entre 2011 et 2015.

afp/jh