WASHINGTON, 12 janvier (Reuters) - Les sanctions imposées à l'Iran seront allégées dès l'entrée en vigueur de l'accord intérimaire du 24 novembre sur son programme nucléaire, mais Téhéran n'en tirera pas tous les bénéfices avant la fin de la période de six mois prévue par le texte, a annoncé dimanche un membre de l'administration américaine.

Téhéran et le groupe dit "P5+1" qui réunit les membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne) et l'Allemagne, s'étaient entendus un peu plus tôt pour que l'accord de Genève entre en vigueur le 20 janvier.

En vertu de cet accord intérimaire, l'Iran s'est engagé à limiter ses activités d'enrichissement d'uranium en échange d'un assouplissement des sanctions internationales.

Lorsque l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) aura confirmé la mise en oeuvre des engagements iraniens, les grandes puissances lèveront immédiatement les sanctions concernant les exportations du secteur pétrochimique, les importations destinées à l'industrie automobile et les échanges de métaux précieux.

Selon les estimations américaines, l'assouplissement des sanctions permettra à l'Iran de récupérer sept milliards de dollars, dont 4,2 de revenus actuellement gelés à l'étranger.

"L'accès à une partie de ces fonds sera lié aux progrès de l'Iran dans la neutralisation de l'uranium enrichi à 20%", a déclaré le haut fonctionnaire américain, qui présentait à la presse les détails de l'accord de Genève.

"L'Iran n'aura pas accès à la totalité des 4,2 milliards de dollars avant le dernier jour de la période de six mois", a-t-il souligné, sans détailler les échéances. (Arshad Mohammed, Jean-Philippe Lefief pour le service français)