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PARIS, 10 février (Reuters) - La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah a été libérée de la prison d'Evin à Téhéran où elle était détenue, a annoncé vendredi le ministère français des Affaires étrangères, confirmant des informations de son entourage.

"La France se réjouit de la libération ce soir de Mme Fariba Adelkhah, chercheuse au centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po, qui était injustement détenue en Iran à la prison d'Evin", a dit le Quai d'Orsay dans un communiqué.

"Il est essentiel que Mme Fariba Adelkhah puisse recouvrer l'ensemble de ses libertés, y compris celle de retourner en France si elle le souhaite", a-t-il ajouté.

"Nous avons la joie de confirmer que Fariba est sortie ce soir de la prison d’Evin. Un immense soulagement! Nous ignorons à l’heure actuelle les conditions de sa libération", a précisé le comité de soutien de la chercheuse dans un communiqué.

En janvier 2022, la justice iranienne avait ordonné le retour derrière les barreaux de l'universitaire franco-iranienne, arrêtée en 2019, condamnée à cinq ans de prison en 2020, qui avait pendant un temps été autorisée à vivre en résidence surveillée.

L'Iran, qui ne reconnaît pas la double nationalité, a condamné la chercheuse pour "atteinte à la sûreté nationale". Fariba Adelkhah, âgée de 63 ans, nie les accusations à son encontre et la France, qui estime que sa condamnation n'est fondée sur aucun élément sérieux, réclame sa libération immédiate et sans condition ainsi que celle de "tous les ressortissants français détenus arbitrairement en Iran".

La France compte six autres ressortissants détenus en Iran.

Le comité de soutien d'Adelkhah a dit espérer "la libération rapide des autres otages" et s'est dit "inquiet pour Bernard Phelan", dont l'état de santé avait été jugé très préoccupant par le Quai d'Orsay le 26 janvier dernier.

"Quel bonheur, quel soulagement d’apprendre la confirmation de la libération de notre amie, de notre collègue #FaribaAdelkhah. Elle vient de quitter la prison d’Evin. Au nom de @sciencespo, merci aux autorités françaises pour leur action", s'est félicité de son côté sur Twitter le directeur de Sciences-Po Paris, Mathias Vicherat. (Reportage John Irish, rédigé par Jean-Stéphane Brosse)