Contrairement à la Fed, la Banque centrale européenne et la Banque du Japon ne sont pas parvenues à déclencher l'expansion monétaire dont l'économie a besoin pour se développer, souligne John Greenwood, économiste en chef d'Invesco dans ses Perspectives économiques annuelles pour 2017.

Comme les règles de la Commission européenne n'autorisent pas une expansion budgétaire soutenue par une croissance monétaire, John Greenwood prévoit que la croissance du PIB réel de la zone euro ralentira à environ 1,2% en 2017, tandis que l'inflation continuera de se situer bien en deçà de l'objectif de "près de 2% mais inférieur à 2%".

Il estime que la croissance économique du Japon devrait demeurer de son côté autour de 1% en raison de risques déflationnistes persistants, car le programme de réformes structurelles et d'expansion budgétaire des "Abenomics" n'a pas tenu ses promesses.

Alors que les gouvernements de centre-droit et de centre-gauche aux Pays-Bas, en France et en Allemagne vont être confrontés à des élections l'année prochaine, John Greenwood anticipe un risque important de nouveaux défis politiques déstabilisants au sein de la zone euro. "À un moment donné, un ou plusieurs électorats mécontents pourraient renverser l'élite dirigeante, ce qui représente une menace pour l'ordre établi - au niveau national, au niveau européen pour l'UE, voire pour la zone euro", note-t-il.