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Publié le 11.01.2022

Impôt sur le revenu : que choisir entre le prélèvement forfaitaire unique et le barème progressif ?

Vous le savez, vos revenus mobiliers et les gains de vos placements financiers sont imposables selon un taux fixe - le prélèvement forfaitaire unique (PFU). Néanmoins, même si le PFU est la fiscalité « par défaut », il est tout à fait possible d'opter pour la taxation selon le barème progressif de l'impôt sur le revenu. Comment choisir l'option la plus favorable ? Décryptage.

Le PFU, appelé également la flat tax, est un taux unique de 30 % appliqué aux revenus financiers tels que les dividendes, les intérêts obligataires ou encore les plus-values engendrées par la vente des valeurs mobilières (actions, obligations, OPCVM…). Ce taux, entré en vigueur le 1er janvier 2018, a pour objectif de simplifier et rendre plus lisible leur taxation. Il se compose en réalité de deux taux : 12,8 % au titre de l'impôt sur le revenu et 17,2 % au titre des prélèvements sociaux.

Quant au barème progressif de l'impôt sur le revenu, il s'applique par défaut aux autres revenus catégoriels tels que les traitements et salaires, les rémunérations de gérance, les Bénéfices industriels et commerciaux (BIC), les Bénéfices agricoles (BA) et les Bénéfices non-commerciaux (BNC) et les revenus fonciers et suit la grille suivante (au 01/01/2021). Ainsi, pour une part fiscale, le barème est le suivant :


Tranche

Taux

Jusqu'à 10 084 € 0 %
Entre 10 085 € et 25 710 € 11 %
Entre 25 711 € et 73 516 € 30 %
Entre 73 517 € et 158 122 € 41 %
Plus de 158 123 € 45 %

Ainsi, si vous gagnez 50 000 € par an, vous rentrez dans les 3 premières tranches et votre taux d'imposition marginal, c'est-à-dire le taux le plus élevé auquel vous êtes soumis, est de 30 %.

Quelle fiscalité choisir pour vos revenus financiers ?

Afin de répondre à cette question et définir la fiscalité la plus avantageuse il faut, tout d'abord, prendre en compte plusieurs paramètres.

Premièrement, posez-vous la question suivante : votre tranche marginale d'imposition est-elle supérieure à 30 % ? Deuxièmement, étudiez de près la nature de vos revenus mobiliers et les éventuels abattements applicables.

Prenons un exemple avec des dividendes. Si vous optez pour le barème progressif, vous pourrez bénéficier d'un abattement de 40 %, ce qui signifie que vous serez imposé sur 60 % du revenu distribué.

Si, en plus, votre tranche marginale d'imposition ne dépasse pas 30 %, il peut être plus intéressant d'opter pour le barème progressif car avec le PFU la somme sera imposée dans son intégralité à 35,2 %1 .

En revanche, si vous venez de vendre, avec une forte plus-value, des actions acquises après 2018, aucun abattement pour une durée de détention ne s'applique et si votre taux marginal d'imposition est supérieur à 30 %, le PFU semble être la solution la plus favorable. En effet, pour les titres acquis après le 1er janvier 2018, la plus-value mobilière s'élève au taux marginal d'imposition plus les prélèvements sociaux. Dans le cas d'un taux marginal d'imposition à 30 %, le taux d'imposition équivalent s'élève à 47,2 %. Attention, il faut également prendre en compte la CSG (contribution sociale généralisée) déductible.

Le choix n'est donc jamais automatique et plusieurs éléments sont à étudier. La solution ? Faites-vous accompagner par un professionnel qui étudiera votre situation patrimoniale globale et saura calculer quelle modalité d'imposition est la plus avantageuse dans votre situation.


160 % X 30 % + 17,2 % (prélèvements sociaux) = 35,2 % ; CSG déductibles.

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