Chez Hyundai, la production a été réduite dans l'ensemble des chaînes de montage étrangères à l'exception d'une nouvelle usine en République tchèque, a indiqué un porte-parole.

Hyundai, cinquième constructeur automobile mondial avec son affilié Kia, gère des sites aux Etats-Unis, en Chine, en Turquie, en Inde et en République tchèque.

Kia ajuste ses volumes de production en Chine et en Slovaquie depuis la fin octobre, a indiqué un responsable. Il n'a pas été plus explicite.

Honda Motor, le deuxième constructeur automobile japonais, aurait également révisé ses ambitions d'expansion à l'étranger, selon le quotidien financier Nikkei, gelant un projet d'augmentation des capacités en Turquie et repoussant la création d'une deuxième usine en Inde.

Aux Etats-Unis, General Motors, Ford et Chrysler réclament à Washington 34 milliards de dollars d'aides pour assurer leur survie.

"Si les problèmes persistent jusqu'au premier semestre de l'an prochain, ce sera peut-être la pire période qu'ait vécue l'industrie automobile", commente Choi Dae-sik, analyste chez HI Securities.

Hyundai Motor a perdu 4,8% mercredi en Bourse de Séoul et Kia 2,6%. L'action de l'équipementier Hyundai Mobis, affilié à Hyundai Motor, a chuté de plus de 9%. Le sidérurgiste POSCO, qui est également fournisseur de l'industrie automobile, a reculé de 2,8%.

Les ventes automobiles ont chuté de près de 37% en novembre aux Etats-Unis, à leur niveau le plus bas depuis 1982, et les grands constructeurs ne voient aucun signe de reprise de la demande sur ce marché dans les six mois qui viennent.

Les ventes de Hyundai aux USA ont chuté de 40% en novembre et celles de Kia de 37%.

Hyundai a ramené son objectif de production annuel aux Etats-Unis de 260.000 à 245.000 véhicules. Le constructeur sud-coréen a en outre supprimé ce mois-ci les heures supplémentaires dans ses sites locaux à l'exception de celui qui produit des compactes comme l'Elantra. Ce faisant, la production sera réduite de quelque 20.000 unités par mois, de l'avis des analystes.

Kim Yeon-hee et Park Ju-min, version française Wilfrid Exbrayat