L'indice Ifo du climat des affaires, calculé à partir d'un échantillon de quelque 7.000 entreprises, est ressorti à 117,6 en janvier après 117,2 en décembre. Les économistes interrogés par Reuters l'anticipaient à 117,1.

Ces chiffres publiés par l'institut allemand augurent bien de la croissance du pays et confortent la chancelière Angela Merkel, qui a obtenu du SPD l'ouverture de négociations en vue de constituer une coalition gouvernementale.

"L'économie allemande a commencé l'année avec dynamisme", a déclaré Clemens Fuest, directeur de l'institut.

La composante des conditions actuelles s'est établie en janvier à 127,7 supérieure au consensus de 125,4, après 125,5 en décembre (chiffre révisé).

La composante des anticipations est ressortie à 108,4, contre 109,4 en décembre et un consensus de 109,5.

Cette embellie du climat des affaires est largement alimentée par le secteur manufacturier - où le moral n'a jamais été autant au beau fixe - et le commerce de gros. A l'inverse, le sentiment des entrepreneurs dans la construction et la distribution s'est dégradé.

"Il est intéressant de voir que l'impasse politique sur la formation d'un gouvernement perturbe à peine les entreprises", a relevé Fuest.

Ce bon chiffre fait écho à l'indice GfK du moral des consommateurs, publié également ce jeudi et qui n'a jamais été aussi élevé depuis 2001.

La demande de consommation est devenue le moteur de la croissance allemande, à la faveur d'un chômage au plus bas, d'une sécurité de l'emploi accrue, d'une hausse des salaires réels et de coûts d'emprunt bas.

En décembre, l'institut a relevé sa prévision de croissance pour 2018, tablant désormais sur une hausse de 2,6% du produit intérieur brut (PIB) contre une précédente estimation de 2,0%.

(Avec Paul Carrel; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

par Michael Nienaber