ATHENES (AFP)--La ministre française aux Affaires Européennes, Nathalie Loiseau, a fait état vendredi à Athènes de la "confiance" de la France dans la capacité de la Grèce à réussir en août sa sortie de crise et à obtenir des Européens des mesures d'allègement de sa dette.

"Nous sommes confiants dans la capacité de la Grèce à sortir comme prévu cet été", en août, du troisième programme de prêts que lui ont consenti depuis 2010 ses créanciers, UE et FMI, a affirmé la ministre dans un point de presse.

"Il n'y a pas de raison de dresser des plans B ou de s'affoler", a-t-elle ajouté, interrogée sur une possible retombée des turbulences boursières dans le retour d'Athènes sur les marchés.

Elle a aussi affirmé que la position française, en faveur d'un "traitement ambitieux" du surendettement grec, était "de plus en plus partagée" au sein de la zone euro.

Mme Loiseau a rappelé que la proposition française de "calquer les remboursements de la dette grecque sur le niveau de croissance" avait été "adoptée" au niveau européen" en juin dernier.

"Nous voyons maintenant la déclinaison technique" de ce mécanisme, a-t-elle ajouté. "Aussi longtemps que la Grèce est engagée dans des réformes indispensables et courageuses", la position de la France est "d'aborder le sujet avec autant d'ambition que possible", a-t-elle souligné.

Egalement en visite à Athènes, le commissaire européen aux Affaires Économiques, Pierre Moscovici, avait souhaité jeudi que la zone euro se mette d'accord en juin sur "comment gérer les mesures à moyen terme" d'allègement de la dette grecque.

Mme Loiseau, dont la visite intervient six mois après une visite d'État du président français Emmanuel Macron, a également mis en avant la "communauté de vues" entre Paris et Athènes sur le projet de réforme de gouvernance de l'UE, notamment la mise en place d'un budget de la zone euro.

"Je constate une approche ouverte et sans doute plus ouverte que récemment de la part de Berlin et c'est une bonne nouvelle", a-t-elle ajouté.

A l'issue d'une rencontre dans la matinée, son homologue grec, Georges Katrougalos, a pour sa part relevé le souhait grec d'un "équilibre entre la dimension économique et sociale" de l'Europe.

Athènes propose ainsi en sus d'un ministre des Finances de l'UE la création d'un poste de ministre de la Protection sociale, a-t-il indiqué

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