WASHINGTON, 9 décembre (Reuters) - L'ancien maire de New York Rudy Giuliani a retiré sa candidature à un poste au sein de la future administration de Donald Trump, a confirmé vendredi l'équipe de transition mise en place autour du président élu des Etats-Unis.

Un temps favori pour diriger la diplomatie américaine à la tête du département d'Etat, Giuliani a informé Trump de sa décision lors d'une réunion qui s'est tenue le 29 novembre, précise l'équipe dans un communiqué.

CNN, citant une source anonyme, avait livré plus tôt dans la journée une autre version, rapportant que l'ex-maire républicain de New York s'était vu signifier qu'il n'était plus en lice pour devenir secrétaire d'Etat.

"Rudy Giuliani est un Américain extraordinairement talentueux et patriotique", déclare Trump dans un communiqué diffusé par son équipe de transition. "Je lui serai toujours reconnaissant pour son engagement 24 heures sur 24, sept jours sur sept dans notre campagne après ma victoire aux primaires et pour ses conseils extrêmement avisés", ajoute-t-il.

"Rudy aurait été un membre remarquable du cabinet, dans plusieurs rôles, mais je respecte et comprends pleinement ses raisons de rester dans le secteur privé", dit encore le président élu, qui prendra ses fonctions le 20 janvier.

Nombre de nominations ont déjà été rendues publiques. Mais l'incertitude demeure toujours autour du poste de secrétaire d'Etat. Parmi les noms qui circulent figurent celui de l'ancien candidat républicain à l'élection présidentielle de 2012, Mitt Romney, ou bien encore Rex Tillerson, directeur général d'Exxon Mobil.

Interrogé sur Fox News, Giuliani a souligné que seul le département d'Etat l'aurait intéressé mais a expliqué son retrait par le nombre de candidats de talent pour ce poste.

Il a ajouté qu'il ne voyait pas Romney entrer dans l'administration Trump. L'ex-gouverneur du Massachusetts, poursuit-il, est allé trop loin dans son opposition à la candidature de Trump durant la campagne.

Frances Townsend, ex-conseillère à la sécurité intérieure de George W. Bush, ou James Stavridis, amiral à la retraite et ancien commandant des forces alliées en Europe (Saceur), sont aussi pressentis pour prendre en charge la diplomatie américaine.

L'ancien général David Petraeus, ex-commandant des forces américaines en Afghanistan et en Irak qui fut aussi directeur de la CIA, est également sur la liste, même si sa condamnation à deux ans de mise à l'épreuve pour avoir transmis à sa maîtresse des documents confidentiels le dessert.

(Tim Ahmann et Susan Heavey; Henri-Pierre André pour le service français)