GENEVE, 31 janvier (Reuters) - Le chef de la délégation du gouvernement syrien à Genève, Bachar Djaafari, a déclaré dimanche qu'il était prêt à discuter de gestes humanitaires, comme la libération de détenus, afin de favoriser les négociations de paix.

Interrogé sur la mise en place de corridors humanitaires vers les villes assiégées, l'instauration de cessez-le-feu et la libération de prisonniers, Bachar al Djaafari, représentant permanent de la Syrie aux Nations unies, a répondu: "Cela fait partie de l'ordre du jour que nous avons accepté".

"Ce sera l'un des thèmes importants dont nous discuterons entre citoyens syriens", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.

Prié de dire quels étaient ses objectifs à Genève, il a répondu: "Demandez-le moi quand les négociations commenceront".

Il a souligné que le gouvernement syrien voulait trouver une solution à un conflit qui a fait 250.000 morts depuis près de cinq ans mais qu'il doutait du "sérieux" de la délégation de l'opposition, dont il a dit ne pas même connaître la composition exacte.

Pour lui, l'opposition syrienne représentée par le Haut Conseil de négociations (HCN), formé le mois dernier en Arabie saoudite, ne sert que des intérêts étrangers qui utilisent le terrorisme comme arme. Il faut avant tout empêcher la Turquie, la Jordanie et l'Arabie saoudite d'envoyer des terroristes en Syrie, a-t-il affirmé.

"Nous ne traitons pas avec les terroristes", a insisté Djaafari. "Il y a des puissances étrangères qui suivent leurs propres plans et veulent faire pression sur le gouvernement syrien en utilisant le terrorisme comme une arme politique." (Tom Miles, Guy Kerivel pour le service français)