Dans un communiqué, le monopole public russe précise s'être mis d'accord avec Total et Statoil sur le report à 2016 au lieu de 2013 de l'entrée en production des gazoducs. La production de gaz naturel liquéfié débutera en 2017 au lieu de 2014.

Gazprom a indiqué que sa décision avait été motivée par "les changements intervenus sur le marché et notamment sur le marché du GNL".

Gazprom a enregistré l'an dernier une chute sans précédent de ses exportations du fait du ralentissement économique mondial et de l'émergence de réserves et de ressources non conventionnelles de gaz aux Etats-Unis.

Un dirigeant de BP a déclaré à Reuters cette semaine que la croissance du marché mondial du GNL et des réserves non conventionnelles de gaz allait obliger les principaux exportateurs mondiaux d'énergie comme la Russie à revoir leurs stratégies gazières.

Après l'annonce du report de la mise en exploitation du gisement, Total a confirmé, par la voix d'un porte-parole, son engagement dans le projet, tout comme le norvégien Statoil, qui a souligné que le partenariat avec Gazprom et Total fonctionnait bien.

Situé en mer de Barents, le gisement de Chtokman, qui est l'un des plus importants au monde, pourrait nécessiter 15 milliards de dollars (11 milliards d'euros) d'investissements pour sa première phase.

Dmitri Jdannikov, version française Danielle Rouquié et Gwénaëlle Barzic