LONDRES, 11 février (Reuters) - Le gouvernement britannique annonce qu'il va fermer le service chargé d'enquêter sur les accusations de meurtres et de tortures portées à l'encontre de l'armée britannique en Irak après qu'il fut apparu qu'un cabinet d'avocats représentant des personnes se disant victimes avait fait de fausses déclarations.

L'Iraq Historic Allegations Team (IHAT), créée en 2010 comme organisme d'enquête indépendant de l'armée, a examiné plus de 1.700 dossiers d'accusations de mauvais traitements et d'homicides en Irak sans que cela ne débouche pour l'instant sur des condamnations.

L'IHAT sera dissoute cet été et les quelques dossiers restants seront étudiés par les services de police des forces armées, précise le gouvernement.

"Cela sera un soulagement immense pour des centaines de militaires britanniques sur qui pendaient ces allégations injustes", a déclaré le ministre de la Défense Michael Fallon dans un communiqué publié vendredi soir.

"Nous allons mettre en place de nouvelles mesures pour faire en sorte que cela ne se reproduise plus et qu'il y ait les garanties appropriées pour empêcher qu'il y ait des allégations totalement malveillantes et infondées à l'encontre de nos courageux militaires hommes et femmes."

L'IHAT avait indiqué en décembre qu'elle pensait pouvoir encore travailler sur une soixantaine de cas d'ici la mi-2017 et que ses investigations devaient en principe se terminer pour la fin 2019, plus de dix ans après le retrait d'Irak des dernières troupes de combat britanniques qui étaient présentes dans le pays dans le cadre de la participation du Royaume-Uni à l'intervention lancée par les Etats-Unis en 2003.

(William Schomberg; Danielle Rouquié pour le service français)