(Actualisé avec nouvelles citations)

BERLIN, 10 juin (Reuters) - Angela Merkel a regretté dimanche la volte-face de Donald Trump, qui s'est désolidarisé du communiqué commun adopté à l'issue du sommet du G7, au Québec, et a annoncé que l'Union européenne allait elle aussi réagir à l'instauration de droits de douane pour l'acier et l'aluminium importés aux Etats-Unis.

Lors de la conférence de presse de clôture, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, hôte du sommet, a évoqué les mesures de rétorsion qu'Ottawa entendait prendre le mois prochain face à cette décision de Washington, ce qui a entraîné le revirement de Donald Trump.

Le président américain l'a annoncé sur Twitter, dans la nuit de samedi à dimanche, après son départ du Québec.

"Le retrait via un tweet, pour ainsi dire, est bien sûr (...) décevant et un peu déprimant", a déclaré la chancelière allemande dans un entretien accordé à la chaîne ARD.

Tout comme le Canada, l'Union européenne prépare une riposte aux droits de douane instaurés par les Etats-Unis sur les importations d'acier et d'aluminium, a-t-elle ajouté.

Priée de dire si le sommet marquait la fin du partenariat transatlantique, Angela Merkel a répondu par la négative, mais a répété que l'Europe ne pouvait plus compter entièrement sur les Etats-Unis et devrait prendre son destin en main.

"Nous n'allons pas nous laisser escroquer encore et encore, mais nous agirons aussi", a-t-elle promis sur un ton d'une fermeté inhabituelle.

Interrogée sur une éventuelle surenchère américaine, qui pourrait viser les voitures, la chancelière répondu : "Tout d'abord, nous allons essayer de voir si nous pouvons empêcher cela, puis espérer que l'UE réagira à nouveau avec la même cohésion".

(Michael Nienaber, Jean-Philippe Lefief pour le service français)