(Actualisé avec détails sur l'assaillant, réaction de Valls)

PARIS, 1er janvier (Reuters) - Une voiture a foncé vendredi après-midi sur quatre militaires français en faction à proximité de la grande mosquée de Valence (Drôme) qui ont ouvert le feu sur le conducteur, lequel est grièvement blessé, ont annoncé les autorités.

Son pronostic vital n'est toutefois pas engagé.

"L'individu auteur de l'attaque a été aussitôt interpellé et hospitalisé dans l'attente d'être entendu", écrivent dans un communiqué commun les ministres de la Défense Jean-Yves Le Drian et de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

"Il appartiendra à l'enquête d'établir les motivations précises de l'auteur", ajoutent-ils.

L'homme, âgé de 29 ans et qui habite en banlieue de Lyon avec sa femme, est inconnu des services de renseignements territoriaux, d'après une source proche du dossier.

Son véhicule, dont sa femme est propriétaire, est revenu à la charge à deux reprises, et les militaires ont riposté au deuxième assaut, blessant l'assaillant à la jambe et au bras, a indiqué sur iTELE le maire de Valence, Nicolas Daragon.

L'un des quatre militaires est légèrement blessé aux jambes et un fidèle alors présent sur le parking de la mosquée a été touché au mollet par une balle perdue, a-t-il précisé.

Tous deux ont été conduits à l'hôpital et leurs jours ne sont pas en danger, ont dit Jean-Yves Le Drian et Bernard Cazeneuve, qui ont exprimé "leur entier soutien aux militaires visés".

"C'est vraiment un acte auquel on ne pouvait pas s'attendre. Les quatre militaires étaient en faction devant une mosquée qui est une mosquée modérée et calme, entre deux prières où les fidèles affluaient", a dit Nicolas Daragon, précisant que le procureur de la République s'était rendu sur place.

"J'apporte mon soutien aux militaires attaqués à Valence. Reconnaissance entière à toutes nos forces mobilisées pour la sécurité de la France", dit le Premier ministre Manuel Valls sur Twitter.

Une vingtaine de militaires sont déployés en permanence à Valence où ils patrouillent entre les lieux de culte et les bâtiments des institutions locales dans le cadre de l'opération Sentinelle. (Chine Labbé, édité par Jean-Stéphane Brosse)