NOTRE-DAME-DES-LANDES, Loire-Atlantique, 15 avril (Reuters) - D e violents heurts ont repris dimanche sur la "zone à défendre" (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes, où un dernier bastion de zadistes s'oppose aux forces de police malgré l'annonce vendredi de la fin des évacuations.

Le rassemblement prévu ce dimanche par les zadistes et leurs soutiens semblait compromis par une importante présence policière qui scinde la zone en deux.

Acculés, les zadistes jettent pierres et bouteilles sur les forces de l'ordre, qui répliquent à coups de gaz lacrymogène, a-t-on constaté sur place. Malgré les difficultés d'accès, plusieurs centaines de personnes faisaient face aux gendarmes dans une prairie.

Dénonçant un "blocus policier pour empêcher tout rassemblement sur la ZAD", les occupants du site du projet abandonné de nouvel aéroport de Nantes ont appelé leurs soutiens à rejoindre de nouveaux points de réunion.

La veille, outre des échauffourées sur la zone, des incidents ont éclaté à Nantes lors d'une manifestation de soutien aux "zadistes". Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a dénoncé dans un communiqué "les violences inqualifiables et les dégradations de commerces et mobilier urbain" commises en marge de cette manifestation.

(Pierre-Henri Allain, édité par Julie Carriat et Pierre Sérisier)