PARIS, 30 janvier (Reuters) - La Banque de France s'est déclarée prête mercredi à revoir les modalités du plan de restructuration de son réseau s'agissant de la couverture géographique du territoire français, un sujet sur lequel le gouvernement a exprimé sa préoccupation.

Un comité central d'entreprise extraordinaire consacré à ce plan présenté en septembre (voir ) n'a toutefois pas évoqué les questions d'effectifs alors que la banque centrale prévoit de les réduire d'un nombre allant jusqu'à 2.100 à l'horizon 2020 par un non remplacement de départs à la retraite.

Dans un communiqué, elle indique que, après discussion sur le rapport du cabinet d'experts mandaté par les syndicats, "il a été décidé de faire évoluer le projet de réforme afin de tenir compte des observations des élus et des recommandations des experts, notamment sur le positionnement géographique et fonctionnel des unités de présence de Place."

La Banque de France avait invoqué en septembre la nécessité de s'adapter à une nouvelle donne technologique et territoriale pour justifier la nouvelle réorganisation de son réseau, la quatrième depuis le début des années 1990.

Comme pour les précédentes, les élus locaux sont montés au créneau pour défendre la présence des services de la banque dans leurs villes et circonscriptions.

Elle prévoyait à l'origine le maintien d'une présence permanente dans chaque département mais avec un nombre d'implantations revenant de 127 à 105, dont 32, contre 72 actuellement, auraient des activités de caisse.

Parallèlement, les bureaux d'accueil et d'information, au nombre de 85, "seraient maintenus ou créés sur les places où la Banque reçoit au moins 1.000 visiteurs par an, ce qui reviendrait à en fermer plusieurs dizaines."

Selon le communiqué publié mercredi, les éventuelles décisions de fermeture de bureaux d'accueil et d'information ne seront prises "qu'en fonction de baisses avérées de fréquentation."

Quant aux centres de traitement, leur nombre et leur positionnement "restent ouverts à la discussion."

La Banque de France a enfin précisé que "le maillage cible" du projet fiduciaire (les activités de caisse) "n'était pas intangible et que le calendrier de déploiement devait évoluer en fonction des situations particulières."

Lors de la session des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire, Benoît Hamon, a indiqué que le gouvernement serait "particulièrement attentif au maintien d'une couverture géographique robuste" par la Banque de France.

"Nous ferons en sorte que cette réorganisation soit progressive d'ici l'horizon 2016", a-t-il déclaré. (Yann Le Guernigou, édité par Marine Pennetier)