PARIS, 28 mars (Reuters) - Des défilés étaient organisés dans de nombreuses villes en France dimanche afin de réclamer une politique plus ambitieuse en faveur de l'environnement, à la veille du début de l'examen au Parlement de la loi "Climat et Résilience".

Elaboré dans l'objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% d'ici 2030, le texte est le fruit d'une réflexion inédite de 150 Français tirés au sort dans le cadre d'une "Convention citoyenne pour le climat".

Son contenu est toutefois jugé insuffisant par une partie des membres de la convention qui regrettent le rejet d'une partie de leurs propositions alors que le président Emmanuel Macron s'était engagé à les reprendre "sans filtre".

Quelques 300 organisations avaient appelé à des marches pour le climat ce dimanche.

Sous le soleil, un cortège de plusieurs milliers de personnes s'est élancé en début d'après-midi à Paris où il devait relier la place de l'Opéra à la place de la République.

Sur l'une des banderoles, on pouvait lire : "Pour une vraie loi climat, stop au blabla".

"C'est une mobilisation extrêmement importante qui lance un appel au gouvernement", a déclaré l'eurodéputé Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Yannick Jadot sur BFM-TV, estimant que les questions environnementales seraient au coeur de la campagne pour l'élection présidentielle de 2022.

Interrogée sur France Inter, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a défendu le projet de loi, en soulignant qu'il permettrait des changements concrets dans la vie des Français, notamment en matière d'isolement des logements ou avec la création de zones à faible émission.

"Des mesures très ambitieuses qui à la fin ne peuvent pas s'appliquer, ce sont des mesures qui n'existent pas", a-t-elle souligné, ajoutant que la discussion parlementaire pourrait enrichir le texte de nouvelles avancées. (Gwénaëlle Barzic, avec Lucien Libert)